Dans une interview accordée à Bip Radio le dimanche 30 mars 2025, Candide Azannaï, président du parti d’opposition Restaurer l’Espoir, a appelé à l’organisation d’un dialogue national inclusif. Selon lui, seule une telle initiative peut permettre de restaurer l’équilibre politique au Bénin.
Face à la situation politique actuelle au Bénin, Candide Azannaï insiste sur la nécessité d’une concertation ouverte à toutes les forces vives de la nation. « Il n’y a pas de solution miracle, la seule issue est le dialogue national inclusif », a-t-il déclaré, soulignant que la résistance et la concertation sont les moyens les plus appropriés pour surmonter la crise politique.
Au cours de son interview accordée à Bip Radio, le président du parti d’opposition Restaurer l’Espoir, a critiqué la structuration actuelle du paysage politique béninois, estimant que les formations en place ne sont pas de véritables partis, mais des entités fantoches. Il a aussi mis en cause l’absence de pluralisme parlementaire, qu’il qualifie de signe d’une dictature institutionnelle. « S’exprimer ne signifie pas qu’il y a une démocratie », a-t-il lancé.
Interrogé sur une éventuelle participation à un dialogue initié par le président Patrice Talon, Azannaï s’est dit prêt à y prendre part, à condition qu’il s’agisse d’un véritable dialogue national et non d’une simple concertation entre acteurs politiques. Il distingue ainsi le « dialogue politique inclusif », qui concerne les seuls responsables politiques, du « dialogue national inclusif », qui impliquerait toutes les composantes de la société béninoise.
Candide Azannaï a, par ailleurs, écarté l’idée d’une nouvelle Conférence nationale similaire à celle de 1990, affirmant que le contexte actuel est différent. Selon lui, il s’agit plutôt de « réinitialiser ce que Talon a désorganisé » afin de rétablir un équilibre politique durable.