Bénin : « Ce n’est pas 3% », Jean-Baptiste Elias sur le taux d’inflation avancé par Patrice Talon

Loan Tamin
Lecture : 3 min
Jean-Baptiste Elias, Président du Fonac

« Monsieur le président de la République, vos collaborateurs ne vous ont pas certainement dit la vérité », a déclaré le président du Fonac qui pense qu’on n’a pas besoin de faire un cours sur l’économie pour le savoir. En effet, face aux députés, le président de la République, Patrice Talon a peint lors de son message sur l’état de la nation, la situation du Bénin presque secteur par secteur. Dans son discours il a reconnu la cherté de la vie au Bénin et a annoncé 3% de taux d’inflation dans les marchés.

Ad imageAd image

Des chiffres qui ont été contestés par des acteurs politiques et même de la société civile dont Jean-Baptiste Elias. Le président du Fonac, saluant la franchise de Patrice Talon qui a reconnu que la cherté de la vie frappe de plein fouet toute la population béninoise, a cependant opposé une contradiction au taux d’inflation avancé par le président . « On s’est trompé en donnant ce chiffre de 3% au président de la république », en se fondant sur la définition de l’inflation qui selon lui, est «une augmentation des prix».

Lire aussi :  Grogne à la SRTB : « Il n’y a plus de tempête... », Wilfried Houngbédji

LIRE AUSSI : Terrorisme au Bénin : le gouvernement dit être ouvert à tout partenariat militaire

« Un taux avancé sur la base de la définition de l’inflation »

« Regardez ce qui se passe ; posez la question aux opérateurs économiques. On ne peut pas dire que tout ce que nous constatons comme une cherté de vie ne se mesure qu’à 3% », a martelé le président du Fonac cité par La Nouvelle Tribune. « Le chef de l’Etat a très bien fait en reconnaissant qu’il y a une flambée mais on a ajouté après que le taux d’inflation est de 3%. C’est ça-là qui est mon problème et également le problème de beaucoup de béninois », se désole Jean-Baptiste Elias.

Selon lui, la cherté de la vie est une réalité au Bénin et l’inflation des prix de certaines prestations en est une preuve irréfutable. Et pour illustrer ses propos, il cite entre autres, la fiscalité, les taxes sur les radios et sur les télévisions, l’assurance, la visite technique, les frais de tenue de comptes, les taxes sur la communication, les consultations médicales au niveau des hôpitaux. « C’était combien avant et c’est combien maintenant ? », s’interroge Jean-Baptiste Elias avant de suggérer au Chef de l’Etat béninois de revoir les chiffres qu’il a avancés à l’occasion de son discours sur l’état de la nation.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *