Lors du Conseil des ministres du mercredi 3 décembre 2025, le gouvernement a annoncé la création d’une commission chargée de la toponymie et de la mémoire nationale. Cette initiative vise à rééquilibrer l’histoire du pays, valoriser ses héros et inscrire sa mémoire dans le présent et dans l’imaginaire des générations futures.
Mémoire, identité nationale : une commission pour rebaptiser le Bénin et restaurer sa mémoire
Le Bénin va bientôt changer de regard sur son passé. Le gouvernement a décidé Conseil des ministres du mercredi 3 décembre de reconstruire un narratif cohérent avec le vécu de ses héros et de son identité. Au centre de ce projet, une commission pluridisciplinaire a été mise en place pour redessiner la carte de la mémoire nationale, redonner sens aux noms des rues, places et lieux publics et réaffirmer la fierté collective.
Cette commission doit reconstruire l’histoire dans la vérité en identifiant les lieux à rebaptiser, en documentant les toponymes valorisant les figures et événements marquants et en veillant à la cohérence entre histoire locale et mémoire nationale. Elle s’engage également à impliquer les collectivités locales, les écoles, les communautés culturelles et les chefferies traditionnelles afin que cette renaissance mémorielle soit partagée et vécue par tous.
Cette démarche s’inscrit dans l’élan de renaissance mémorielle et identitaire déjà amorcé par le retour de biens culturels, l’érection des statues de Bio GUERA et de l’Amazone ou la construction du Monument aux Dévoués dans le Jardin de Mathieu à Cotonou. L’objectif est de donner aux Béninois une mémoire visible et tangible à travers les noms qu’ils prononcent chaque jour et les lieux qu’ils fréquentent.
Pour rendre cette vision concrète, le Conseil des ministres a adopté les décrets définissant la création, les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la commission ainsi que la nomination de ses membres.
D’autres mesures normatives ont également été adoptées concernant la procédure de conclusion des accords de siège avec les organisations internationales et ONG étrangères, les normes minimales de performance énergétique et l’étiquetage des appareils électroménagers neufs ainsi que la nomination des membres de la Commission nationale de protection du patrimoine culturel.
