Le Président béninois, Patrice Talon, a rencontré mardi, au Palais de la Marina, les différentes parties impliquées dans la crise qui secoue la Mosquée centrale de Cadjêhoun. Après des discussions, un accord a été trouvé, mettant fin à la crise et acte la réouverture de la mosquée.
La crise au sein de la Mosquée Centrale de Cadjêhoun est désormais reléguée au passé. La situation avait conduit à la fermeture de la mosquée par la police républicaine en raison de troubles potentiels. Cependant, le président Patrice Talon est intervenu pour décanter la situation.
Au Palais de la Marina ce mardi, Patrice Talon a réuni les parties impliquées dans la crise, notamment le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Séidou, ainsi que les membres du bureau exécutif national de l’Union islamique du Bénin. Les points de désaccord ont été discutés lors de cette séance de médiation. L’Imam Idrissou Boukari a noté que l’Union Islamique avait tenté de réconcilier les parties sans succès précédemment.
Le président du comité de gestion, Daouda Djibril Oro, a expliqué que les principales préoccupations concernaient la gestion solitaire des ressources financières de la mosquée par l’Imam, le manque de progrès dans les travaux de construction malgré les fonds mobilisés, et la décision de l’Imam d’imposer son fils comme adjoint et successeur.
L’Imam de la mosquée, Issiaka Alao Ligali, a exprimé sa volonté de se réconcilier avec l’équipe. Pour le président Patrice Talon, l’État a un rôle essentiel à jouer pour assurer que la foi religieuse puisse être pratiquée dans un environnement de paix et d’harmonie.
À la suite de cette réunion, les parties en conflit ont convenu de plusieurs points, dont la réhabilitation du Comité de gestion, la reconduction de tous ses membres, et une gestion transparente des ressources conformément aux directives de l’Imam. Enfin, Issiaka Alao Ligali a renoncé à son intention de nommer son fils comme adjoint, et le vice-imam, Ahmad Yessoufou, a été rétabli dans ses fonctions, avec la reconnaissance de toutes ses prérogatives.