Au Bénin, les ministres en charge des Enseignements maternel et primaire (Memp) et des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (Mestfp) ont dans un récent communiqué, mis en garde les chefs d’établissement qui sans tenir compte du calendrier scolaire envoient leurs apprenants des classes intermédiaires en vacances. Une mise en garde qui n’est pas du gout des centrales syndicales qui ont manifesté leur désaccord.
Désaccord entre les syndicats et les autorités ministérielles en charge de l’enseignement au Bénin. A la suite de l’annonce des sanctions contre les établissements qui vont outrepasser les mises en garde des ministres en envoyant leurs apprenants en vacances avant le 30 Juin, la date retenue par décret pour le début des vacances, les syndicats ont donné de la voix.
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Ces derniers estiment entre autres, que ces réalités n’ont pas tenu compte les réalités de l’école. C’est d’ailleurs ce pense Alexandre Adjinan, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire, technique et de la formation professionnelle du Bénin, pour qui cette décision des ministres en charge des enseignements primaires et secondaires est juste de la théorie. Il oppose même le calendrier scolaire, rappelant ainsi que la durée du calendrier scolaire est précisée dans la loi n°2003-17 du 11 novembre 2003 portant orientation de l’éducation nationale.
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L’article 54 de la loi citée
Le responsable syndical cite à cet effet, l’article 54 de la loi du 11 novembre 2003 portant orientation de l’éducation nationale en République du Bénin. la présente disposition stipule que, « l’année scolaire compte 36 semaines réparties en trois trimestres de travail de durées comparables, séparées par quatre périodes de vacances des classe ». Alexandre Adjinan cité par Bénin Web Tv, précise qu’il s’agit là d’un délai maximum, le minimum étant de 23 semaines.
Le syndicaliste soutient que selon le planning des activités pédagogiques élaboré par la Direction de l’inspection pédagogique, de l’innovation et de la qualité (Dipiq) pour le compte de l’année scolaire 2022-2023, les activités pédagogiques sont censées prendre fin le 28 avril 2023. Le syndicaliste estime que la note de service prise par les deux ministres n’était pas utile vu que le calendrier scolaire est connu.
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D’après lui, le planning de la Dipiq prévoit que la dernière évaluation sommative se fasse dans les établissements scolaires dans la première quinzaine du mois de mai, le reste du mois étant consacré aux révisions des cours pour préparer les examens de fin d’année qui démarrent en juin. De toutes explications, il tire conclut alors que que la note de service des deux ministres n’a pas de sens parce que beaucoup d’établissements scolaires et lycées sont réquisitionnés durant les examens. Ce qui selon lui, rend matériellement impossible, la poursuite d’autres activités pédagogiques.