Le gouvernement béninois reste ferme sur sa décision : l’interdiction d’exportation des graines d’Acajou et de Soja du pays. Pour preuve, ce Lundi 13 mai 2024 à Parakou, les unités de la douane ont démarré une opération de commando fermeture des magasins de stockage des graines d’Acajou et du soja.
En effet, l’opération est dirigée par le Chef-service de lutte contre la fraude dans l’Atlantique-Littoral à la douane béninoise, le Colonel Marcellin Laourou, alors que les propriétaires des magasins avaient stocké leurs produits en attendant une hausse des prix avant de procéder à leur vente.
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Mais le gouvernement béninois donne la priorité au marché local notamment la Zone Industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ), selon FraterniteFm. D’ailleurs, la même source précise que les produits des magasins mis sous-scellés seront probablement redigérés vers la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-BENIN), en charge du développement et de l’exploitation de la GDIZ.
Est-ce la bonne mesure pour le gouvernement béninois d’empêcher les commerçants et les agriculteurs de couler leurs produits à un marché plus exonéré pendant que le marché local les fait chuter ?
La réaction des syndicats des travailleurs du Bénin
Cette mesure du gouvernement de Patrice Talon a été dénoncée par les secrétaires généraux des syndicats des travailleurs du Bénin lors de la marche de protestation pacifique contre la vie chère au Bénin le samedi 11 mai dernier.
« Les producteurs agricoles notamment ceux produisant le soja et les noix de cajou se sont vus imposés des prix dérisoires de cession avec interdiction formelle d’exporter leur production vers d’autres marchés régionaux où ils ont la possibilité de les céder à de meilleurs prix », ont-ils déclaré.
Cependant, la déclaration des Secrétaire généraux des syndicats des travailleurs du Bénin, lue par le SG Afféwé Appolinaire de l’UNSTB avait souligné que des tranchées sont creusées sur des routes réalisées à grands frais juste pour empêcher les honnêtes travailleurs agricoles de couler leurs productions à un prix qui leur garantit la décence de leur travail. Des blocs de granites sont mis à contribution pour entraver la libre circulation des personnes et des biens.