La chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a réduit lundi 11 novembre 2024, la peine des principaux prévenus dans l’affaire Caméo-Shell. Les responsables de Longrich, condamnés auparavant à 05 ans de prison, ont vu leur sentence modifiée, mais demeurent coupables d’escroquerie.
La chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu une décision importante ce lundi 11 novembre 2024 dans l’affaire Caméo-Shell. Il s’agit de la réduction de peine des deux responsables de Longrich, initialement condamnés à cinq (05) ans de prison ferme pour escroquerie et complicité d’escroquerie.
Lors de leur première comparution, le 24 octobre 2023, les deux prévenus, à savoir la directrice de Longrich et son comptable, avaient été condamnés à cinq ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de francs CFA pour leur implication dans une escroquerie d’envergure. Cette escroquerie, organisée par la société Caméo-Shell, aurait causé un préjudice de plus de trois milliards de francs CFA aux victimes, des déposants ayant été abusés par des promesses de gains élevés via des investissements électroniques.
De 05 ans à 60 mois de prison
En appel, la chambre a décidé de modifier cette peine, en réduisant la durée de la détention. Les deux mis en cause sont désormais condamnés à 60 mois de prison, dont 24 mois de prison ferme et 36 mois assortis de sursis. Bien que la peine de prison ferme ait été réduite, les responsables ont été reconnus coupables d’escroquerie et de complicité d’escroquerie par le biais de moyens électroniques, une accusation grave qui reste inscrite dans leur casier judiciaire.
Par ailleurs, rappelons que l’affaire Caméo-Shell, qui avait secoué les populations béninoise en 2023, a révélé une organisation complexe de fraude où plusieurs acteurs, dont deux responsables de Longrich, ont facilité l’implantation de cette société d’escroquerie en ligne au Bénin. Ces derniers avaient, selon les investigations, contribué à l’extension de cette fraude en fournissant des ressources et des liens nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l’arnaque.