Une commerçante et un chauffeur ont été jugés le 29 juillet, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour exploitation illégale de kaolin.
Exploitation non autorisée de kaolin : la CRIET serre la vis
Le commerce informel de kaolin, appelé localement « kalaba », a conduit deux citoyens béninois devant la CRIET. Il s’agit d’une commerçante et un chauffeur.
La commerçante a été interpellée en possession de dix sacs de kaolin. Détenue sous mandat de dépôt, elle a expliqué à la barre qu’elle ignorait l’interdiction d’exploitation du produit sans autorisation officielle. Revendant le sac entre 7 000 et 8 000 FCFA, elle dit réaliser parfois un chiffre d’affaires de 10 000 FCFA en détaillant les contenus. La prévenue a demandé sa mise en liberté provisoire. Mais contrairement aux réquisitions de la substitut du procureur, qui proposait 500 000 FCFA comme caution, la Cour a fixé le montant à deux millions de FCFA, rapporte Banouto.
Dans le second dossier, le mis en cause est un chauffeur, arrêté à la suite d’un contrôle routier alors qu’il transportait sept sacs de kaolin de Kétou vers Cotonou. Lui aussi a plaidé non coupable, affirmant qu’il ignorait tout du caractère interdit du produit. Il comparaît sans mandat de dépôt, mais son véhicule et la marchandise ont été saisis. Le ministère public a requis une amende de 500 000 FCFA à son encontre, précise la même source ajoutant que le délibéré de son procès est attendu en octobre 2025.
Au Bénin, le kaolin, utilisé depuis des générations en médecine traditionnelle et cosmétique, est désormais considéré comme une ressource minière strictement encadrée par la loi.