Bénin: interdiction annoncée de l’exportation des noix de cajou brutes et de soja brut

Paul Danongbe
Lecture : 5 min

Le Directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie ( SIPI-Bénin) a procédé mercredi 19 juillet 2023 à l’exportation d’une importante quantité estimée à 32 tonnes de noix de cajou  »Made in Bénin » vers Dubaï. Dans sa déclaration à cette occasion, Létondji Béhéton a annoncé l’interdiction prochaine d’exportation des noix de cajou brutes et de soja brut en République du Bénin.

 

Ad imageAd image

La zone économique spéciale de Glo-Djiigbé prend bien sa place de plaque tournante de la révolution industrielle notamment dans la transformation des fibres de coton, les noix de cajou, le soja, le karité et beaucoup d’autres matières premières. Lors de la cérémonie officielle qui a consacré l’exportation de 32 tonnes de cajou mercredi, Létondji Béhéton, directeur de la SIPI-Bénin a indiqué qu’il y a à peu près 5 unités de transformation de noix de cajou qui sont installées.

Remerciant tous ceux qui ont contribué à ce que le Bénin ait aujourd’hui, des unités de transformation de noix de cajou qui sont opérationnelles dans la zone économique spéciale de de Glo-Djigbé, il a notamment fait un clin d’œil au Président Patrice Talon qui en 2016 selon lui, « a eu la bonne idée de transformer notre économie en faisant passer notre économie d’une économie basée sur la vente des matières premières agricoles à une économie qui est basée sur la transformation de nos produits agricoles ». D’après ses propos cités par La Nouvelle Tribune, le Bénin est désormais un pays qui transforme ses matières premières et est en train de devenir progressivement un pays où nous avons des industries qui sont des industries de qualité.

Lire aussi :  Mésaventure des Guépards en Libye : le Bénin prend des mesures fermes

LIRE AUSSI: Bénin: la GDIZ exporte 32 tonnes de noix de cajou «Made in Bénin» vers Dubaï

L’exportation des noix de cajou brutes et de soja brut interdite dès le 1er avril 2024

D’après lui, ces 5 unités dit-il « vont transformer à peu près 100 mille tonnes de noix de cajou » et qu’« avant 2016 tout ce qu’on produisait comme noix de cajou était exporté de façon brute vers le Viêt-Nam, l’inde »  et  qu’ « ensuite ces noix de cajou brutes sont transformées puis revendues en Europe et aux Etats-Unis ». Au cours de la cérémonie de l’exportation de 32 tonnes de noix de cajou ‘’Made in Bénin’’ vers Dubaï, Létondji Béhéton a également fait une importante annonce. « D’ici quelques mois notamment le 1er avril 2024, il y aura l’interdiction d’exportation des noix de cajou brutes et de soja brut en République du Bénin », a déclaré le directeur général de la SIPI-Bénin.

LIRE AUSSI: Bénin: la BAD accorde un prêt de plus de 100 milliards pour l’assainissement des villes secondaires

Béhéton justifie la décision…

Selon lui, « l’Afrique est responsable de 67% de la production de noix de cajou brutes annuellement » et « seulement 6% de cette production est transformée ». Il affirme ensuite qu’« au Bénin, nous produisons à peu près 200.000 tonnes de noix de cajou » avant de poursuivre. « Nous avons une capacité de transformation installée d’à peu près 40.000 tonnes. Sur ces 40.000 tonnes, seulement 20.000 tonnes sont effectivement transformées » a-t-il signifié. Létondji Béhéton relève cependant que désormais, la SIPI-Bénin entend inverser cette tendance et que dans la zone économique spéciale de Glo-Djiigbé, ils vont pouvoir « transformer à minima 100.000 tonnes de noix de cajou et progressivement augmenter la capacité de transformation de cette zone à 200.000 tonnes par an ».

Dans sa déclaration, le directeur général informe qu’« aujourd’hui nous sommes à peu près 468 millions de dollars US pour nos noix de cajou brutes » et que quand ils vont passer à la transformation, ils vont « pouvoir générer à peu près 1 milliard de dollars US ». Mieux, poursuit-il, « aujourd’hui les noix de cajou brutes se négocient à peu près entre 1 et 1,5 dollars quand ce n’est pas transformé et quand c’est transformer c’est à peu près à 8,5 à 13,5 dollars » et qu’ « ensuite quand vous vendez ça dans les grandes surfaces, vous pouvez générer une valeur marchande d’à peu près 20 dollars le kilogramme ». Létondji Béhéton conclut par conséquent, que «la meilleure démarche c’est de transformer les noix de cajou ». 

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *