Le Bénin a commémoré le samedi 23 août 2025 à Ouidah, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA 2025). L’événement a rassemblé officiels, chercheurs, artistes et membres de la diaspora autour du thème : « Mémoire, résilience et avenir ».
JISTNA 2025 à Ouidah : le Bénin honore la mémoire et regarde vers l’avenir
Chaque année, le 23 août, la communauté internationale rend hommage aux victimes de la traite négrière. À Ouidah, ville symbolique de cette histoire, le Bénin a marqué l’édition 2025 de la JISTNA avec une série d’activités culturelles, scientifiques et mémorielles.
Selon le compte rendu officiel du gouvernement béninois, la journée a été marquée par une conférence inaugurale, des débats citoyens, des animations culturelles et une marche silencieuse vers l’Arène culturelle. Le lâcher de colombes et la chaîne d’union ont donné une forte portée symbolique à cette cérémonie.
Le ministre Jean-Michel Abimbola a rappelé que « le Bénin, terre de cicatrices et de mémoire, commémore cette journée pour inscrire l’histoire dans une dynamique de transmission et de reconstruction ». Il a souligné l’importance du souvenir comme levier politique et culturel.
Le gouvernement a présenté plusieurs projets majeurs, dont la création du Musée international de la mémoire de l’esclavage au Fort portugais de Ouidah. Il a aussi évoqué la modernisation du bateau mémoriel retraçant les étapes de la traite. Ces actions visent à ancrer la mémoire dans un récit national et universel.
La loi adoptée en faveur de la nationalité pour les Afro-descendants a été saluée comme un geste fort de réconciliation et d’ouverture.
Pour Christian Houétchenou, maire de Ouidah, ces initiatives incarnent l’engagement du Bénin à faire de la mémoire un socle de développement humain et culturel. La commémoration s’est conclue sur un appel lancé aux Afro-descendants pour qu’ils retrouvent la terre de leurs ancêtres.