Le gouvernement béninois a procédé ce mardi 24 juin 2025 à Adja-Ouèrè, au lancement officiel de la campagne de plantation de palmier à huile, édition 2025. Cette campagne est à sa 6ème édition.
La Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Madeleine Mora Lafia, a procédé, mardi 24 juin 2025 à Adja-Ouèrè, au lancement officiel de la 6e campagne nationale de plantation de palmier à huile. Cette nouvelle campagne vise à renouveler les vieilles plantations devenues peu productives. Pour ce faire, 12.870 plants sélectionnés seront installés sur 90 hectares. Au niveau national, ce sont 1.180.649 plants qui seront mis en terre sur une superficie totale de 8.250 hectares, a annoncé le Directeur Général de l’ATDA 6, Abdoulaye Chabi Issa Chabi. Il a salué la qualité des plants produits par des pépiniéristes agréés, gage selon lui de rendements améliorés.
Ce vaste programme s’inscrit dans le cadre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2021-2026), qui mise sur le redressement de la filière palmier à huile, autrefois fer de lance des exportations agricoles du Bénin. « La filière a été définitivement relancée », a déclaré Madeleine Mora Lafia, citant la synergie d’action entre les ATDA des zones concernées, les Directions Départementales du MAEP et l’Institut National des Recherches Agricoles (INRAB), notamment le Centre de Recherches Agricoles Plantes Pérennes.
À Adja-Ouèrè, les résultats de ces efforts sont déjà visibles. Selon Aminou Ladokè, représentant de la coopérative, près de 150 hectares de vieilles plantations ont été abattues et progressivement replantées ces trois dernières années. Entre 2022 et 2024, environ 13.900 jeunes plants ont été mis en terre sur près de 97 hectares. Il a salué l’engagement du chef de l’État, le Président Patrice Talon, pour avoir permis aux CAR de sortir de l’impasse et d’amorcer une véritable renaissance.
Le président de l’interprofession palmier à huile, Arouna Lawani, a souligné que le choix de ce site pour le lancement n’est pas anodin. Anciennement en proie à des tensions internes, la CAR de Obèkè-Ouèrè connaît aujourd’hui une stabilité retrouvée, favorable au développement agricole. « La paix y est revenue et cela ouvre une nouvelle ère », a-t-il conclu.