La Cour constitutionnelle du Bénin a statué ce jeudi 19 décembre sur le recours en inconstitutionnalité déposé par les avocats de Steve Amoussou, alias « Frère Hounvi », actuellement en détention provisoire. Après examen des requêtes, les sages ont déclaré le recours irrecevable.
Encore un revers pour la défense de Steve Amoussou. La Cour constitutionnelle a en effet, tranché sur un recours introduit par les avocats de l’accusé, interpellé à Lomé et placé en détention provisoire par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). L’équipe de défense de l’accusé avait soulevé une exception de nullité, invoquant des irrégularités dans la procédure de son arrestation et de sa mise en détention.
Cependant, le rapporteur de la Cour, Dorothé Sossa, qui en est également le président, a demandé le rejet du recours. Il a rappelé que la Criet avait déjà joint au fond les exceptions de nullité soulevées par la défense et que celles-ci seront examinées au cours des débats de fond. Le rapporteur a en outre recommandé la poursuite des audiences et le maintien en détention de Steve Amoussou.
Au terme des délibérations, les sages de la Cour constitutionnelle ont jugé le recours irrecevable. Par conséquent, les audiences se poursuivront le 20 janvier 2025 devant la Criet, où les avocats de Steve Amoussou devront continuer leurs plaidoiries pour défendre leur client.
Des ravisseurs de Steve Amoussou condamnés
Steve Amoussou, connu sous le pseudonyme « Frère Hounvi », avait été interpellé à Lomé dans des circonstances controversées. Selon ses avocats, son arrestation ne respectait pas les règles légales, ses ravisseurs ne lui ayant présenté aucun mandat officiel ou document justifiant son interpellation. Ces derniers, poursuivis pour arrestation illégale, ont été jugés par la Criet.
Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, impliqués dans l’arrestation, ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme, ainsi qu’à une amende de 5 millions de FCFA à verser à Steve Amoussou. Un troisième individu, Ouanilo Mèdégan Fagla, a quant à lui été relaxé au bénéfice du doute.