Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict ce lundi 23 décembre 2024, dans l’affaire de corruption liée à l’attribution de marchés publics. Plusieurs prévenus ont écopé des peines d’emprisonnement, tandis qu’un chef d’entreprise a été condamné à une amende record de 2 milliards FCFA.
La CRIET a rendu son jugement dans l’affaire qui secoue le secteur public ce lundi, notamment au niveau du CNLS-TP et de la SBEE. Selon 24 h au Bénin, quinze (15) personnes, dont d’anciens cadres du CNLS-TP et de la SBEE, étaient jugées pour des accusations graves telles que l’abus de fonction, le trafic d’influence, le blanchiment de capitaux et la complicité de fausses attestations.
En effet, parmi les prévenus, le chef d’entreprise Faïssol, considéré comme le principal acteur de cette affaire, a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende de 2 milliards FCFA, ainsi qu’à la confiscation de ses biens. Rappelons que cette affaire de corruption a éclaté après une série d’enquêtes menées par la brigade économique et financière (BEF).
Ce qu’ont révélé les investigations
Cependant, les investigations ont révélé un système de captation des marchés publics, qui ont été attribués de gré à gré, permettant à des individus de détourner des fonds publics. Faïssol, via un prête-nom, a facilité cette fraude au sein de l’administration publique, selon le parquet spécial de la CRIET.
Par ailleurs, parmi les autres condamnations notables, l’ex-directeur national du contrôle des marchés publics, Yetongnon, et l’ex-PRMP de la SBEE ont écopé de cinq ans de prison ferme et d’amendes de 18 à 36 millions FCFA, avec confiscation de leurs biens. D’autres prévenus ont reçu des peines allant de 21 à 36 mois de prison, accompagnées d’amendes de plusieurs millions de FCFA. En dépit de quelques relaxes, la CRIET a agit de façon subséquente contre la corruption dans les marchés publics. Les condamnés ont un délai de 15 jours pour faire appel de cette décision.