Bénin : la CRIET relaxe le député Nestor Noutaï dans l’affaire blanchiment de capitaux

Loan Tamin
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Le député béninois Nestor Noutaï Tohouégnon

Nestor Noutaï est désormais libre de ses mouvements. Le député membre de l’Union Progressiste le Renouveau, a été libéré ce mardi après avoir été poursuivi pour blanchiment de capitaux, suite à la saisie de plus de 700 millions FCFA sur ses comptes bancaires. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui le poursuivait a prononcé une relaxe au bénéfice du doute ce mardi 2 juillet 2024.

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Les fonds saisis avaient été découverts sur le compte bancaire du fils mineur de Nestor Noutaï, suscitant l’attention des autorités béninoises chargées de la lutte contre le blanchiment de capitaux, qui avaient alors gelé les comptes en question. Lors du procès, le député a justifié l’origine des fonds comme provenant de ses activités agricoles et de son mandat parlementaire entre juin 2019 et janvier 2023, affirmant qu’ils ne proviennent pas d’activités illicites.


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Les propos du député à la barre

Lors de sa déposition à la barre le mardi 23 avril 2024, le député a affirmé que l’argent déposé sur le compte de son fils était destiné à ses activités agricoles. Il a expliqué avoir ouvert ce compte au nom de son fils spécifiquement pour son projet agricole. Nestor Noutaï a précisé avoir effectué un premier dépôt à terme sur ce compte en 2012 d’un montant de 64 millions de Fcfa, qu’il a complété en 2014 à hauteur de 80 millions de Fcfa.

Il a également fait valoir qu’il possédait 120 hectares pour ses activités agricoles, affirmant que les fonds en question provenaient de ses revenus agricoles et des salaires perçus en tant que député sous la 8è législature (2019-2023) à l’Assemblée nationale.

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé, en plus d’une peine de prison, la confiscation de tous les fonds faisant l’objet de la procédure. L’avocat assurant la défense du député a plaidé pour la relaxe pure et simple de son client. Il a argumenté que le ministère public ne pouvait pas se fonder sur des activités du député, considérées comme non officielles, pour le condamner pour blanchiment de capitaux.

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La décision de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) met ainsi un terme à une période d’incertitude pour Nestor Noutaï.

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