Opérateur économique et ancien maire de la ville de Ouidah, Sévérin Adjovi a obtenu une réduction de peine dans le dossier l’opposant à l’État béninois et la société Etisalat Bénin. La cour d’appel de la CRIET l’a condamné ce lundi 23 octobre 2023, à trois (3) mois de prison avec sursis et deux (2) millions de FCFA d’amende.
Précédemment condamné à 7 ans de prison ferme, Sévérin Adjovi obtient une réduction de peine assez considérable. L’opérateur économique, reconnu coupable de fraudes fiscales, blanchiments de capitaux et escroquerie dans un dossier qui l’oppose à la Société Etisalat, la société Télécel Bénin et l’État béninois a gagné en appel avec un verdict qui le ramène désormais à 3 mois de prison avec sursis et 2 millions d’amende.
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Retour sur les faits
Poursuivi devant la justice béninoise, l’ancien maire de Ouidah a été condamné en juillet 2020 à 7 ans de prison et à payer 700 millions de FCFA en dommages-intérêts et d’amende par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. En 2021, il a, par le biais de ses avocats, fait appel de la décision de la juridiction spéciale. Selon Banouto, son avocat a alors saisi la Cour suprême qui a fait annuler la décision de la CRIET à travers l’arrêt n°98/CJ-P du 23/12/2022, se prononçant ainsi en sa faveur.
A la suite de cette première victoire, le dossier a été renvoyé en appel à la CRIET qui va entériner plus tard le verdict de la Cour suprême. Par conséquent, la juridiction spéciale s’est de nouveau prononcée sur le dossier ce lundi en condamnant l’ex-maire a trois (3) mois de prison avec sursis et deux (2) millions de FCFA d’amende.
Sévérin Adjovi est nommé plusieurs fois ministre puis élu député à l’assemblée nationale du Bénin. Il est une personnalité politique très connu dans le sud du pays. Président de l’ex-parti politique RDL-Vivoten, il a également été maire de la ville de Ouidah pour plusieurs mandats.