L’activiste béninois Zul-Kifouli Ali a été présenté devant le procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) lundi 17 février 2025. Poursuivi pour « incitation à la haine », il a vu son procès renvoyé au 10 mars 2025.
Zul-Kifouli Ali, un jeune activiste béninois, a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce lundi 17 février 2025. Il est poursuivi pour ses propos controversés tenus sur Facebook, où il avait mis en cause l’événement culturel Vodun Days 2025, un grand rendez-vous qui vise à valoriser la culture et la spiritualité Vodun.
En effet, dans sa publication, il affirmait « Si tu aimes ta vie, ne va pas sur les sites de Vodun Days, des sacrifices humains envisagés. À bon entendeur ! ». Les accusations à son encontre incluent « incitation à la haine, incitation à la rébellion et harcèlement par le biais de communication électronique ».
Zul-Kifouli Ali justifie ses propos par un un rêve
Lors de son audience, Zul-Kifouli Ali a reconnu avoir publié ce message, mais a précisé que l’interprétation faite de ses propos n’était pas conforme à son intention. Selon lui, la publication faisait référence à un rêve qu’il aurait eu dans lequel il a vu des sacrifices humains associés à l’événement. Ce rêve, selon lui, l’a poussé à alerter la population béninoise.
Par ailleurs, l’activiste a aussi expliqué que, après avoir posté son message, son téléphone s’était éteint en raison d’une batterie déchargée. À son retour, il a découvert que sa publication avait été largement commentée et partagée, ce qui a conduit à des analyses qu’il affirme n’avoir pas anticipées.
Cependant, il a été confronté par le président de la cour qui l’a interpellé sur d’autres publications antérieures où il avait attaqué des personnalités importantes, y compris le chef de l’État béninois. Après les débats, le tribunal a décidé de renvoyer le procès au 10 mars 2025, selon 24 h au Bénin.