Le gouvernement béninois a lancé, mercredi 12 février 2025, le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (PDIAD-BMVO). Financé par la Banque Islamique de Développement (BID) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), ce projet vise à moderniser l’agriculture et à renforcer la sécurité alimentaire dans la région de l’Ouémé.
Le gouvernement béninois continue de moderniser le secteur agricole à travers le pays. Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le développement agricole, notamment, le riz, le maïs, le poisson et le maraîchage. Car, le gouvernement a lancé mercredi 12 février, le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (PDIAD-BMVO).
En effet, l’objectif principal du PDIAD-BMVO est de contribuer à la concrétisation du programme d’urgence de production d’un million de tonnes de riz paddy par an d’ici 2026. Le projet se concentrera sur la modernisation de l’agriculture dans la Vallée de l’Ouémé en aménageant 2 155 hectares de terrains irrigués, en construisant 120 km de pistes rurales, ainsi que des infrastructures socio-économiques essentielles, comme des ponts, entrepôts, aires de séchage et hangars de marché.
“Au regard des objectifs, on ne peut plus laisser du temps au temps”, a souligné le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, lors du lancement du projet. Il a insisté sur l’importance de l’engagement de tous les acteurs pour garantir la réussite de ce projet et en faire un véritable levier de développement pour la région.
Un impact sur la population et l’économie locale
À terme, le PDIAD-BMVO devrait créer 2 500 nouveaux emplois dans l’agriculture et les industries non agricoles, touchant directement 45 000 personnes et indirectement 10 000 autres, réparties sur 18 villages. Les filières ciblées incluent le riz, le maïs, le poisson et le maraîchage, des secteurs stratégiques pour la région.
“Ce projet est innovant et d’une importance capitale pour le développement de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé”, a déclaré Maoudo Djossou, maire de Dangbo, au nom des communes bénéficiaires. Il a ainsi exprimé la gratitude des autorités locales envers le gouvernement.
Un soutien financier important
Le coût global du projet est évalué à 144,8 millions d’euros (environ 95,04 milliards de F.CFA), avec une contribution majoritaire de la BID (65,99 milliards de F.CFA) et de la BOAD (28 milliards de F.CFA). Le gouvernement béninois y participe également à hauteur de 983 millions de F.CFA.
Ce projet marque une étape décisive dans la politique agricole du Bénin et devrait avoir des retombées significatives pour l’ensemble du pays en matière de sécurité alimentaire et de développement économique local.