Abomey-Calavi a abrité, le mercredi 22 octobre 2025, la cérémonie officielle de lancement du Projet de Production Durable d’Agneau (PPDA). Portée par La Bonne Viande, en partenariat avec ACED et avec le soutien de la GIZ, le projet ambitionne entre autres, de structurer la production locale afin de répondre à la demande croissante en viande d’agneau de qualité.
La Bonne Viande et ses partenaires s’engagent pour une offre locale de qualité
Le projet de production durable d’agneau est désormais lancé à Abomey-Calavi. Dovonou Christian, Directeur Général de La Bonne Viande, a rappelé à l’occasion, les difficultés rencontrées par les acteurs du secteur. « Ce projet que nous lançons aujourd’hui est une réponse aux difficultés de notre entreprise en matière de mise à disposition aux consommateurs béninois d’une viande d’agneau locale de qualité. La production actuelle repose principalement sur des moutons importés des pays sahéliens, tandis que la production locale, encore largement traditionnelle, peine à répondre à la demande urbaine croissante. », a-t-il indiqué en effet.
Il a également insisté sur la nécessité d’offrir aux hôtels, restaurants et consommateurs des produits traçables, sains et bien présentés. De son côté, Sambo Boukari, coordinateur de l’UDOPER – Zou Collines, a exprimé l’enthousiasme du monde rural face à cette nouvelle opportunité. « Ce projet est une très bonne opportunité pour nous, éleveurs de ruminants. Nous allons bénéficier de formations pour maîtriser des techniques d’élevage durable et créer de véritables microentreprises rurales. » Le PPDA entend, en effet, favoriser la professionnalisation des éleveurs tout en intégrant les jeunes et les femmes dans la chaîne de valeur ovine.
Adambi Boukari Zaïrath, représentante de la Direction de l’Élevage, en ce qui la concerne, précise que le PPDA incarne une démarche novatrice et responsable. « En instaurant un cahier des charges strict, le PPDA garantit une production d’agneau de qualité et d’âge maîtrisé, essentielle pour fidéliser une clientèle exigeante. L’objectif de former 200 jeunes et femmes pour la création de microentreprises injecte un sang nouveau dans la filière. De plus, l’approche d’économie circulaire, notamment la transformation des déchets en bio-intrants, illustre une gestion efficace des ressources et contribue à la résilience climatique du secteur. »
L’appui des collectivités locales
L’adhésion des autorités locales n’a pas manqué. Espoir Dagba, représentant du chef d’arrondissement de Kpanrou, a salué l’arrivée du projet dans la commune. « Nous sommes honorés d’accueillir ce projet dans notre arrondissement ainsi que dans d’autres communes voisines. Nos félicitations vont au consortium La Bonne Viande et ACED pour cette initiative visionnaire. »
La cérémonie a rassemblé plusieurs acteurs du secteur, dont Dame Mouniratou Alidou du cabinet FUND.lab, Houbo Smith, éleveur, Jean Marie Agossou, représentant de l’ACED, et Dame Oulfath Ijadu Ade, promotrice du restaurant FASTY GRILLS.
Cette dernière a insisté sur la nécessité de maintenir des prix raisonnables : « Nous espérons que les producteurs proposeront les agneaux à des tarifs accessibles afin que les restaurants puissent offrir une viande de qualité à des prix raisonnables pour les consommateurs. »
La présentation du PPDA a permis de détailler ses objectifs et résultats attendus : structurer la chaîne de valeur ovine, améliorer la qualité et la traçabilité des produits, promouvoir une production respectueuse de l’environnement, et soutenir l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes.
Avec ce lancement officiel, La Bonne Viande, ACED et leurs partenaires entendent poser les bases d’une filière ovine béninoise durable, compétitive et innovante, fondée sur la formation, la qualité et la coopération entre les acteurs publics, privés et communautaires.