L’ancien chef d’état-major de la marine nationale, Jean Léon Olatoundji a été à nouveau écouté à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), ce jeudi 10 octobre 2024. Il est poursuivi pour vol présumé de 28 tonnes de carburant à la base navale de Cotonou et contrebande présumée sur le fleuve Niger qui implique aussi l’ex-chef de la brigade fluviale de Karimama.
C’est un dossier qui secoue les deux anciens agents des forces navales depuis plusieurs mois. Comparu pour la énième fois à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) jeudi 10 octobre, l’ex chef d’état-major de la marine nationale et capitaine de vaisseau Jean Léon Olatoundji a plaidé non coupable pour les faits qui lui sont reprochés. « Abus de fonction, complicité et contrebande », tels sont les chefs d’accusation portés sur le capitaine de vaisseau avec son collaborateur Gounou Bio Nikki, ex-chef brigade fluviale de Karimama.
En effet, ils sont tous poursuivis notamment pour vol présumé de 28 tonnes de carburant à la base navale de Cotonou et contrebande présumée sur le fleuve Niger. Au cours de leur audition, Jean Léon Olatoundji a selon 24 h au Bénin, dit ne pas être au courant et qu’il ne se mêlait pas du fonctionnement de chaque base, car chacune est autonome en matière de dotation en carburant. Alors que le juge a déclaré au mis en cause que des extraits renseignent sur les numéraires que lui envoyaient le commandant de la base navale de Cotonou, l’ancien patron de la marine nationale, s’est justifié en expliquant à l’homme de droit que ces transferts d’argent étaient destinés à l’achat de poissons. Car il commandait souvent du poisson pour ses besoins personnels.
La contrebande sur le fleuve Niger
Par ailleurs, soumis à l’interrogatoire sur le volet relatif aux numéraires et des tickets valeur qu’ils auraient reçus, il a également soutenu qu’il n’avait jamais fait une telle demande à son comptable. Ainsi, la Cour a abordé le second dossier relatif à la contrebande sur le fleuve Niger. A ce niveau, l’ancien patron de la marine nationale a été également interrogé sur le transfert d’argent d’un montant de 200.000 FCFA qu’il a reçu de l’ex-chef brigade fluviale de Karimama, Gounou Bio Nikki. Jean Léon Olatoundji a certes reconnu avoir reçu la somme indiquée, mais que son subalterne lui a expliqué que c’était un cadeau en guise de gratitude pour sa nomination à la brigade fluviale de Karimama.
Cependant, à l’issue de l’audience, le juge de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme CRIET a ordonné le renvoi du dossier au 27 octobre 2024. Il faut retenir qu’une demande de mise en liberté provisoire des mis en cause a été formulé par les avocats de la Défense. Affaire à suivre.