En plénière ce jeudi 5 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Bénin a adopté le budget de l’État pour l’exercice 2025. Avec 81 voix favorables et 28 contre, ce budget vise à soutenir les réformes et les initiatives de développement du gouvernement pour les mois à venir.
Les députés de la neuvième législature ont donné ce jeudi, leur aval au projet de budget présenté par le gouvernement. Ce budget, décrit comme un outil essentiel pour répondre aux ambitions de croissance et d’amélioration des conditions de vie des citoyens, a recueilli une majorité confortable lors du vote.
Les résultats du scrutin, soit 81 voix pour, 28 contre et aucune abstention, témoignent de l’appui ferme des députés issus des partis majoritaires. Cependant, comme lors des exercices précédents, les élus du parti d’opposition Les Démocrates (LD) ont exprimé leur désaccord. Ils ont notamment, critiqué certaines orientations jugées inéquitables ou peu prioritaires.
Un budget de 3 551 milliards de FCFA
Pour rappel, le projet de loi des finances pour l’année 2025, s’élève à 3 551 milliards de FCFA, soit une hausse de 11 % par rapport au budget précédent. Lors de sa présentation au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo, par le ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, le mercredi 13 novembre 2024, le ministre a mis l’accent sur les priorités du gouvernement, en particulier les dépenses sociales qui représentent 41,5 % du budget.
Le ministre Wadagni a précisé que le budget de l’Etat 2025 est équilibré en termes de charges et de ressources. Avec un taux de déficit budgétaire de 2,9 % et un taux d’endettement de 52,4 %, le gouvernement entend respecter les critères de convergence de l’UEMOA.
Une attention particulière sera portée à des secteurs sensibles comme l’eau potable, la santé et l’éducation. Le programme ARCH, par exemple, prévoit la gratuité des soins pour près de 12 000 Béninois. Le gouvernement entend également renforcer son infrastructure routière et améliorer le cadre de vie en mettant en place des initiatives écologiques, telles que le verdissement des villes.
Ce budget ambitieux vise également à réduire la pauvreté, avec un objectif de ramener le taux de pauvreté à 33,8 % d’ici la fin 2025. Le ministre Wadagni a, par ailleurs, souligné que ces mesures permettront non seulement de stimuler la croissance, mais aussi d’améliorer l’accès aux services essentiels pour les populations les plus vulnérables.