Fin de suspens. Objet de vifs débats au sein de l’opinion publique, l’examen de la relecture du code électoral en cours depuis plusieurs heures à l’Assemblée nationale vient de connaitre son épilogue. En effet, réunis en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024, les députés de la neuvième législature ont adopté la modification du code électoral voté en 2019 par la huitième législature. La présente adoption portée par les députés alignés sur le président en exercice, apporte des changements significatifs aux critères de candidature pour les élections présidentielles de 2026, visant à intensifier la compétition politique.
De source parlementaire, Africaho apprend que la principale modification concerne les conditions de parrainage pour les candidats à la présidence. Désormais, chaque duo candidat président-vice-président doit obtenir le soutien d’au moins 15% des députés et maires, provenant d’au moins trois cinquièmes des circonscriptions électorales. Cette exigence marque une augmentation de 5% par rapport à la législation précédente.
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De plus, un député ou maire ne peut parrainer qu’un candidat de son parti politique, à moins d’un accord de gouvernance préalable entre deux partis, formellement établi auprès de la Commission électorale nationale autonome (CENA) avant le dépôt des candidatures. Les députés de la mouvance présidentielle ont unanimement voté pour ces nouvelles exigences inscrites dans le code électoral au Bénin.
La réforme, largement critiquée par les 28 députés du parti Les Démocrates, reflète la volonté du camp présidentiel de remodeler le paysage politique à l’approche des prochaines élections. Cependant, elle suscite des débats sur l’équité et l’accessibilité du processus électoral au Bénin.