À la barre ce jeudi, le commissaire central d’Abomey Calavi a déclaré au juge qu’il n’était pas informé de l’opération ayant conduit à l’arrestation du présumé cybercriminel. Lorsqu’on lui a demandé comment il gérait son commissariat pour ne pas être au courant des opérations menées par ses collaborateurs, l’officier supérieur de police a affirmé que l’affaire avait éclaté alors qu’il était encore novice au commissariat de Calavi. Son adjoint, a-t-il poursuivi, ne lui avait pas rendu compte de l’opération. Ce n’est que bien plus tard, dans la nuit, qu’il a été contacté par un supérieur hiérarchique lui indiquant que son adjoint avait interpellé un cybercriminel et lui avait extorqué 17 millions de francs CFA.
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Il aurait ensuite interrogé son adjoint sur cette opération, mais ce dernier a nié. Ce n’est que lorsqu’ils ont été convoqués tous les deux au bureau du procureur de Calavi, qui leur a présenté des photos et des vidéos de l’opération, que son adjoint a reconnu l’existence de celle-ci. Le commissaire central de Calavi a assuré qu’il existait une note dans son service stipulant clairement que toute opération ou libération de garde à vue ne pouvait se faire sans son accord. Des déclarations contestées par le commissaire adjoint, affirmant qu’à sa connaissance, la note évoquée par le commissaire n’existait pas.
Après leur déposition, le juge a ajourné l’audience au 11 avril prochain. Lors de cette audience, le commissaire central, qui n’est pas poursuivi dans cette affaire, est toujours attendu. Il lui a été demandé d’apporter les photos et les vidéos dont il a fait mention lors de sa déposition.