L’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre Oswald Homéky ont comparu devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), jeudi 28 novembre 2024. Cette audience intervient dans le cadre des recours en nullité de la procédure introduits par leurs avocats, dans une affaire qui fait grand bruit au Bénin.
La salle d’audience de la chambre des appels de la CRIET a servi de cadre, ce jeudi, à un nouvel acte dans l’affaire de tentative de coup d’État présumée contre le président Patrice Talon. Olivier Boko, proche collaborateur du chef de l’État, et Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, ont répondu présents, accompagnés de leurs avocats. Ils comparaissaient également aux côtés du directeur administratif et financier (DAF), beau-frère de M. Boko, pour plaider la nullité de la procédure engagée à leur encontre.
Les avocats des prévenus, dirigés par Me Ayodélé Ahounou, avaient introduit des recours demandant des mesures d’instruction complémentaires. Selon eux, ces démarches visaient à établir des éléments importants en faveur de leurs clients. Cependant, ces requêtes ont été rejetées par un arrêt rendu le lundi 25 novembre 2024, confirmant ainsi la poursuite de la procédure sur la base des charges retenues. Les prévenus sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, complot, blanchiment de capitaux et corruption d’agent public. Deux autres personnes impliquées dans le dossier sont placées sous contrôle judiciaire.
Rejet des demandes de nullité
Lors de l’audience de ce jeudi, les prévenus ont plaidé, par l’intermédiaire de leurs avocats, l’annulation de toute la procédure, estimant que des irrégularités majeures entachaient le dossier. Ces recours, bien que stratégiques, n’ont pas encore convaincu le juge d’instruction. Les observateurs s’attendent à ce que cette affaire prenne une ampleur encore plus grande, au regard des profils des protagonistes et des accusations portées contre eux.
Cette affaire, qui suscite une large attention au Bénin et au-delà, continue d’évoluer dans un contexte politique tendu. La prochaine étape judiciaire sera déterminante pour l’issue de ce dossier, qui s’annonce comme l’un des plus emblématiques de l’ère Talon. Pendant ce temps, les protagonistes continuent de clamer leur innocence face à des accusations qu’ils qualifient de montages politiques.