Le gouvernement a lancé mercredi 21 mai 2025, l’élaboration d’un schéma directeur pour structurer les postes sources haute tension/moyenne tension et moderniser les réseaux électriques à l’horizon 2040. L’Objectif de cette décision est de répondre aux défis techniques actuels, anticiper la demande future et accompagner la croissance énergetique.
Réuni en Conseil des ministres mercredi, l’exécutif béninois a approuvé la réalisation du Schéma directeur des postes sources HT/MT et des réseaux MT du Bénin à l’horizon 2040, une initiative stratégique qui fait suite au diagnostic réalisé en 2024. Cette étude a révélé d’importantes lacunes structurelles du réseau électrique national, notamment en matière de surcharge, de pertes techniques et de qualité de service.
Dans ce contexte, une structure spécialisée a été mandatée pour fournir à la Société béninoise d’Énergie électrique (SBEE) des outils et des études stratégiques destinés à orienter efficacement les investissements futurs. Comme le précise le compte rendu officiel, ces études viseront à « optimiser les investissements en priorisant leur rentabilité économique et technique afin d’éviter les surcoûts liés à des infrastructures mal dimensionnées ou redondantes ».
L’électrification rurale et le développement des zones industrielles et périurbaines
Il s’agira également de « prévoir des infrastructures capables d’accueillir les charges futures, notamment pour l’électrification rurale et le développement des zones industrielles et périurbaines », en lien avec la croissance démographique et économique du pays. Le gouvernement veut ainsi « améliorer la qualité de la fourniture d’électricité en corrigeant les insuffisances liées aux surcharges fréquentes et aux pertes techniques élevées ».
En parallèle, le schéma directeur prévoit une modernisation progressive des réseaux à travers une standardisation à 20 kV pour « améliorer leur efficacité, leur fiabilité et réduire les coûts d’investissement et de maintenance ». Il est également prévu de « mettre en œuvre une politique d’enfouissement des réseaux dans les zones urbaines denses, en débutant par Cotonou », pour réduire les risques liés aux intempéries et revaloriser l’esthétique urbaine.
Un volet de renforcement des capacités locales
Le projet comprend un volet de renforcement des capacités locales. Il s’agit notamment de « conduire un processus de transfert de compétences vers les ingénieurs de la SBEE » à travers une formation ciblée sur les outils et méthodes de planification. À terme, cela permettra « d’accroître l’autonomie de la SBEE dans la gestion des projets d’infrastructures électriques », limitant ainsi le recours à l’expertise étrangère.
Le Conseil des ministres a donc donné son feu vert pour la contractualisation avec le prestataire qualifié. Il a été convié au ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines la supervision du projet.