Le ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou, a reçu lundi 18 novembre 2024, lune délégation du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition pour discuter de l’audit du fichier électoral national.
Après la disponibilité affichée du président Patrice Talon et la création d’un cadre de concertation de l’opposition, le gouvernement franchit une nouvelle étape décisive dans le processus électoral en vue des élections générales de 2026 au Bénin. En effet, dans la matinée du lundi, Yvon Détchénou, a échangé avec les membres du cadre de concertation de l’opposition, conduit par le parti Les Démocrates.
Cette rencontre, rapporte le site officiel du gouvernement fait suite à une demande formulée en 2023 par le parti Les Démocrates lors d’une audience au Palais de la Marina avec le président Patrice Talon. Ce dernier avait donné son accord de principe pour que l’audit soit réalisé, marquant ainsi une ouverture à une révision technique et politique du fichier électoral.
Parmi les participants à cette audience figuraient des personnalités de premier plan de l’opposition, notamment Éric Houndété, vice-président du parti Les Démocrates, Apollinaire Avognon du parti Nouvelle Force Nationale, Antoine Vissetogbé de Grande Solidarité Républicaine et Expérience Tèbè du Mouvement Populaire pour la Libération. Des députés comme Léon Basile Ahossi et Nourénou Atchadé étaient également présents et on pris part aux échanges.
Le Chef de l’Etat a souhaité que le responsable des relations avec les Institutions reçoive le Cadre de concertation pour lui marquer que la promesse faite sera tenue. Il s’agit désormais de mettre en œuvre la demande qui est formulée. Aujourd’hui, nous avons ensemble discuté de comment mettre en œuvre cette demande et le fruit de nos discussions va se formaliser dans les jours à venir.
Yvon Detchenou
La substance des échanges avec le cadre de concertation de l’opposition
Le ministre Yvon Détchénou a précisé que les discussions avaient porté sur les mécanismes à mettre en place pour formaliser cette demande. « Nous avons discuté ensemble de la manière dont cette demande d’audit sera mise en œuvre. Les termes de référence proposés par l’opposition ont été soumis, et les prochaines étapes seront consacrées à leur validation et à la mobilisation des moyens nécessaires pour le processus », a-t-il déclaré à la presse à l’issue de la rencontre.
Le dialogue entre le gouvernement et l’opposition semble prendre une tournure constructive, augurant une collaboration sur des questions cruciales pour la transparence des futures élections. Toutefois, la mise en œuvre effective de cet audit reste un test de bonne foi pour le gouvernement et un levier stratégique pour les partis d’opposition, qui espèrent renforcer la crédibilité des institutions électorales du pays.