Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a exposé les motifs de la décision de l’Etat, d’acquérir la Société Générale Bénin ainsi que sa succursale au Togo.
Réunis en Conseil des ministres mercredi 31 juillet, les membres du gouvernement béninois ont acté l’achat de la Société Générale Bénin. Le groupe français a donc conclu un accord pour céder l’intégralité de sa participation dans sa filiale béninoise à l’État. L’accord, renseigne le compte rendu du Conseil des ministres, prévoit le transfert de 93,43 % des parts détenues par le groupe. Ce qui couvre d’ailleurs l’ensemble des activités, les portefeuilles clients, et le personnel de la filiale.
Mais pourquoi l’Etat béninois s’est-il engagé dans une telle opération ? Lors d’une rencontre avec les médias le 2 août 2024, le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement et Porte-parole, a clarifié les raisons sous-jacentes à cette acquisition.
Si vous êtes client de la Société Générale et que vous ne souhaitez pas changer de banque du jour au lendemain, il était essentiel de s’assurer que vos intérêts soient préservés.
Wilfried Léandre Houngbédji
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Selon Wilfried Léandre Houngbédji, l’État béninois a décidé de racheter les parts de la Société Générale dans ses filiales béninoise et togolaise pour garantir la continuité des services bancaires essentiels pour les citoyens. « En acquérant les parts de la Société Générale dans sa filiale béninoise, notre but est de sauvegarder les intérêts de nos concitoyens », a-t-il expliqué. Le porte-parole du gouvernement a, ensuite souligné que la présence de cette banque sur le marché béninois est cruciale pour éviter les perturbations dans les services bancaires que pourraient entraîner une éventuelle disparition de la banque.
Un processus de cession encore en cours
À l’occasion, le porte-parole du gouvernement a précisé que le processus de cession est actuellement en cours. Une fois finalisé, l’État béninois détiendra 93,43% des parts de la banque, auparavant détenues par le groupe français. Cette opération, informe Wilfried Léandre Houngbédji doit encore obtenir l’approbation des instances de gouvernance des entités concernées ainsi que des autorités financières et réglementaires compétentes. Le processus devrait aboutir au premier trimestre de l’année 2025.