Le gouvernement a réagi au limogeage du ministre de l’énergie, des mines et de l’eau, Paulin Akponna. Par la voix de son porte-parole, le gouvernement estime que le ministre doit être délié de toute obligation de réserve ou de tout devoir de solidarité envers les membres du gouvernement afin de permettre à la justice de faire la lumière sur les soupçons de corruption.
Après ses déclarations controversées à Parakou sur un présumé détournement de milliards de FCFA destinés à donner de l’eau et l’électricité aux populations de la Cité des Kobourou, le ministre Paulin Akponna a été limogé par le président Patrice Talon.
Dans un décret, le Chef de l’Etat a mis fin aux fonctions de ce ministre en poste depuis le 6 janvier 2025. Dans la foulée, il a été remplacé par José Tonato, cumulativement à ses fonctions de ministre du Cadre de vie en charge du développement durable.
Le gouvernement se justifie !
Face à la polémique suscitée par ce limogeage, le gouvernement a pris la parole pour situer l’opinion nationale. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, Paulin Akponna « n’avait adressé aucun rapport au Chef de l’État ou au gouvernement faisant état de malversations qu’il aurait découvertes depuis sa prise de service ».
Et de poursuivre : « Le Président de la République considère que si les propos tenus par M. Akponna ne relèvent pas d’une logique de guerre de leadership politique, alors il doit être délié de toute obligation de réserve ou de solidarité gouvernementale, afin d’apporter toutes informations utiles à la justice », a poursuivi Wilfried Léandre Houngbédji.