Le Port Autonome de Cotonou s’explique sur la levée de la mesure de la suspension des importations des marchandises vers le Niger. Prise en octobre à la suite du coup d’Etat qui a conduit à l’éviction du président Mohamed Bazoum, cette mesure a été levée mercredi 27 décembre après deux mois de grosses difficultés pour les opérateurs économiques des deux pays.
Dans sa note rendue publique, l’institution portuaire a évoqué « l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou, notamment la réduction du taux de congestion » avant de revenir ce jeudi avec d’amples précisions sur les mobiles qui ont fondé cette levée. Au micro de Bip radio, Kristof Van Den Branden a informé que la mesure de suspension des importations vers Niamey avait été prise en raison de la congestion de la plateforme portuaire.
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« On avait émis cette mesure parce que le Port recevait toujours des marchandises à destination du Niger. Du fait des sanctions de la CEDEAO, les marchandises ne pouvaient pas sortir du Port pour le Niger », confié Kristof Van Den Branden. « Au mois d’octobre, poursuit-il, il y avait une accumulation de marchandises à l’intérieur du Port et on risquait d’être congestionné complètement ». Après quelques mois de suspension, les choses ont évolué. « Maintenant, la situation s’est beaucoup améliorée opérationnellement », a assuré directeur commercial.
Au sein de l’opinion nigérienne, cette clarification ne convainc pas beaucoup, puisque la levée de cette mesure coïncide avec la volonté de Patrice Talon de dialoguer avec le régime militaire au pouvoir au Niger. Car, même si les armateurs peuvent charger les marchandises au Port Autonome de Cotonou, les sanctions de la CEDEAO demeurent toujours en vigueur dans le pays.a