Accusé de propos subversifs à travers ses publications, Julien Kansou Kandé, jeune figure de l’opposition béninoise et membre du parti Les Démocrates, a comparu mardi 1er juillet 2025 devant la CRIET. Il rejette les accusations portées contre lui.
Julien Kansou Kandé a comparu mardi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour l’ouverture de son procès. En effet, il est poursuivi pour des messages jugés attentatoires à l’autorité publique, diffusés sur les réseaux sociaux.
Selon Banouto, le jeune opposant est accusé d’avoir tenu des propos critiques à l’égard de personnalités gouvernementales et d’avoir évoqué une « révolution électorale ». À la barre, il a d’abord précisé que cette révolution n’avait rien de subversif : « Il s’agit d’un appel à une mobilisation massive des électeurs pour les prochaines élections », a-t-il affirmé.
Ensuite, le parquet lui reproche également l’usage de l’expression « magie électorale », qu’il justifie comme une stratégie visant à sécuriser les votes : « C’est notre manière de dire que nous voulons surveiller le vote pour éviter qu’il soit détourné. » Il a également défendu certains propos jugés ambigus, estimant qu’il « écrit en poète » et n’a visé personne nommément.
Toutefois, lors de l’audience, la Cour a présenté des extraits de conversations avec Julien Mitokpè, évoquant des critiques du ministre des Finances, Romuald Wadagni. À la question de savoir qui est « l’homme du monopole » cité dans ses messages, le prévenu a répondu : « Si quelqu’un se sent concerné, qu’il me le fasse savoir, et je lui présenterai mes excuses. »
Par ailleurs, ses avocats, Me Fadé et Me Renaud Agbodjo, présents à l’audience, n’ont pas interrogé leur client. Le dossier a été renvoyé au 14 octobre 2025 pour la suite des débats.