Le procès de Steve Amoussou reprend ce lundi 27 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Accusé d’être l’activiste politique connu sous le pseudonyme « Frère Hounvi », il est poursuivi pour « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion ». Des accusations qu’il rejette en bloc.
Arrêté en août 2024 à Lomé, au Togo, dans des conditions qualifiées d’« enlèvement » par ses proches, Steve Amoussou, présenté comme un opposant farouche au régime de Patrice Talon, est attendu devant le juge de la CRIET pour la poursuite de son jugement. Lors de la précédente audience, le procès avait été renvoyé.
Le prévenu, qui réfute les accusations portées contre lui, nie être « Frère Hounvi« , un activiste politique particulièrement actif sur les réseaux sociaux et connu pour ses critiques virulentes envers le gouvernement béninois. À sa première comparution, Steve Amoussou avait dénoncé une instrumentalisation politique de son procès, affirmant qu’il n’avait jamais enfreint la loi ni incité à la rébellion.
Cependant, le parquet spécial maintient ses accusations, soutenant que l’accusé a utilisé des plateformes numériques pour publier de fausses informations visant à déstabiliser le régime en place et inciter les populations à des actes de révolte. Des charges graves qui pourraient entraîner de lourdes sanctions, dans un contexte où la CRIET est souvent perçue comme un outil répressif contre les opposants politiques.