Le Professeur titulaire de Chaire en Anglais et Linguistique appliquée, Expert en communication publique Désiré Baloubi s’est à nouveau prononcé sur les questions de gouvernance politique, de conflits et crises, de démocratie et développement en Afrique notamment au Bénin. Béninois de la diaspora, l’universitaire de retour en vacances dans son pays, a évoqué des pistes de sortie de crise sur le cas des opposants Reckya Madougou, Joël Aïvo et Cie.
Désiré Baloubi est visiblement préoccupé par l’incarcération de Reckya Madougou, Joël Aïvo et les autres acteurs politiques qui séjournent dans les prisons du Bénin depuis peu. Invité dimanche 9 juillet 2023 sur l’émission Zone Franche de Canal 3 Bénin, ce béninois vivant aux Etats-Unis a exprimé son désir de voir ces acteurs politiques d’opposition recouvrer leur liberté, et ceci, pour le bien du Bénin. En effet, il « demande la clémence du président de la République pour libérer Reckya Madougou, pour libérer Aïvo, pour libérer ceux-là qui sont tombés sous le cou de la loi ».
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L’Expert en communication publique vivant depuis plusieurs décennies aux Etats-Unis indique ainsi vouloir mettre ses expériences au service de son pays. « Je suis arrivé c’est pour apporter ma contribution. Lorsque vous allez à la chasse, vous ramenez le gibier chez vous. Je pense au pays, qu’est-ce que le Bénin peut gagner de l’Etat de la diaspora africaine ; vraiment, j’en sais quelque chose et je voudrais que les gens prêtent oreilles suffisamment », a-t-il laissé entendre. Selon ses propos cités par Matin Libre, l’universitaire, dans son intention de concilier les efforts, de quelque obédience viennent-ils, ne s’est pas seulement contenté de solliciter la clémence Chef de l’Etat béninois Patrice Talon afin que la mise en liberté des opposants nommément cités soit enfin une réalité.
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A Reckya Madougou, Joël Aïvo et tous les autres prisonniers connus sur la scène politique, le Professeur Désiré Baloubi a indiqué la posture qui doit être la leur avec à la clé une recommandation. « Il faut demander pardon. Nous leur disons de demander pardon, ils n’ont pas besoin de s’agenouiller mais au fond de leur cœur qu’ils disent plus jamais cela, pour qu’il y ait réconciliation de façon véritable, sincère et honnête », va-t-il conclure.
Le 7 décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné Joël Aïvo à 10 ans de prison ferme au terme d’une longue journée de procès,. Il est ainsi reconnu coupable de “blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’État”. Reckya Madougou, quant à elle, a été reconnue coupable, quatre jours plus tard de “complicité d’actes terroristes” par la même juridiction. Elle écope de 20 ans de prison ferme. Des condamnations qui ont suscité une vague de réactions qui continuent de nourrir d’ailleurs jusqu’à ce jour, la polémique, tant au Bénin qu’à l’échelle internationale.