La consultation du Fâ pour l’année 2025 a révélé un signe dont l’interprétation, selon le prêtre et membre du comité des rites, David Koffi Aza, invite à prolonger le mandat du président Patrice Talon au-delà de 2026 pour préserver la stabilité du pays. Une prédiction qui soulève des débats dans le paysage politique et religieux béninois.
Chaque année, le Tofâ, consultation traditionnelle du Fâ, livre un message destiné à guider le Bénin dans ses choix. Pour 2025, le signe révélé est le « Fu Yèku », et son interprétation, faite par le professeur et prêtre du Fâ David Koffi Aza, marque les esprits. Ce dernier a affirmé que le signe recommande le maintien au pouvoir de l’actuel président Patrice Talon, dont le mandat constitutionnel s’achève en 2026.
« Si nous faisons tout pour que le président parte en 2026, que ce soit les mouvanciers ou les opposants, nous allons tous le regretter », a déclaré le professeur Aza, expliquant que le signe Fu Yèku met en avant la nécessité d’un leadership fort pour protéger le pays des menaces imminentes. Selon lui, le chef de l’État incarne ce rôle de « gardien intrépide », seul capable de maintenir l’équilibre en cette période critique.
« Le Fâ n’est pas anti-constitutionnel »
L’interprétation du signe va plus loin. Selon David Koffi Aza, si Patrice Talon est contraint de quitter le pouvoir, cela pourrait conduire à des turbulences économiques et sociales. « Le pouce, dans une nation, c’est le chef qui dirige. Si vous continuez par embêter le chef jusqu’à ce qu’il se retire, il vous sera difficile même de prélever la pâte pour manger », a-t-il ajouté.
Cependant, David Koffi Aza s’est voulu clair sur le rôle du Fâ : « Le Fâ n’est pas anti-constitutionnel. Il dit ce qui doit être, tandis que la Constitution dispose de ce qui peut être. Chacun joue son rôle. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte politique déjà sensible, où la question de la succession ou du prolongement du mandat de Patrice Talon est un sujet brûlant. Si certains voient dans cette interprétation une légitimation spirituelle d’un éventuel troisième mandat, d’autres y perçoivent une ingérence dans le processus démocratique.
Le cas échéant, nous allons laisser le pays au fa et son président
Mon frère tout ce que tu racontes tu as pris de l’argent… Nous vivons déjà de la misère sous le régime talon donc le cabris mort n’a plus peur du couteau. Vos histoires de fâ dit que le président doit rester au pouvoir là va te le mettre dans le cul .
💯Pourquoi ne pas demander à un autre Prêtre Fâ de prouver le contraire au lieu de s’acharner contre David Koffi Aza ?
Chacun a le droit de partager son interprétation, mais il est important d’encourager des débats constructifs et non critiques personnelles.
La diversité des opinions enrichit notre compréhension des enjeux.
Si certains désapprouvent son analyse des signes Tôfâ, ils pourraient présenter des arguments solidement étayés par d’autres Prêtres Fâ.
Cela permettrait non seulement de confronter les idées, mais aussi d’élever le niveau du débat au lieu de se concentrer sur une seule voix.
L’enjeu est trop sérieux pour se limiter à des attaques ; nous devrions tous être ouverts à la discussion pour le bien de notre pays.