Les avocats de Reckya Madougou ont relevé, samedi 30 mars 2024, des insuffisances dans les réactions de la CRIET et l’APB pour justifier l’interdiction de visite d’un groupe de députés à l’opposante en prison. Ils ont noté des “insuffisances juridiques et des contradictions notoires” dans les réponses de la CRIET et de l’APB. Ces institutions avaient justifié le refus d’accès des députés à Reckya Madougou en invoquant les mesures post-COVID-19 et l’obligation d’obtenir un permis de visite.
Concernant les mesures COVID-19, les avocats ont souligné que le gouvernement béninois avait levé toutes les interdictions de regroupement liées à la COVID-19, ce qui rendait le motif invoqué par le Procureur spécial près la CRIET totalement infondé.
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En ce qui concerne l’obligation de permis de visite, les avocats ont remis en question cette exigence en demandant des preuves du nombre de permis de visite délivrés aux visiteurs des établissements pénitentiaires du Bénin au cours de l’année 2023 et des trois premiers mois de 2024.
Les avocats ont également rappelé une décision antérieure de la Cour constitutionnelle qui avait jugé contraire à la Constitution le décret utilisé par l’APB pour justifier le refus de visite des députés. Malgré cette décision, aucune action n’a été entreprise pour permettre aux députés de rendre visite à Madougou.
Face à ce qu’ils considèrent comme un mépris des droits fondamentaux de Madougou, les avocats ont annoncé que les députés du parti d’opposition Les Démocrates effectueraient des visites individuelles à Madougou.