L’Ordre des Avocats du Bénin a réagi à l’affaire “Frère Hounvi”. Le barreau s’inquiète puis s’interroge sur les conditions d’arrestation du célèbre chroniqueur arrêté puis placé sous mandat de dépôt ce mardi 20 Août 2024.
Au Bénin, l’arrestation de Steve Amoussou alias “Frère Hounvi” continue de susciter d’énormes réactions au sein de l’opinion béninoise. Dans une déclaration rendue publique ce mardi, l’Ordre des Avocats a dénoncé “une violation flagrante des normes juridiques en vigueur dans notre pays” face aux conditions d’arrestation du cyber activiste béninois.
Tout en rappelant les procédures normales d’interpellations dans un “Etat de droit“, les professionnels de la Maison de l’Avocat invite “les autorités de poursuite judiciaire à faire preuve de lucidité, en se comportant comme de vrais professionnels uniquement guidés par le respect scrupuleux de nos lois, pour la garantie de la démocratie et de l’Etat de droit“.
Poursuivi pour “harcèlement par voie électronique, initiation et publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion“, la première audience de son procès est prévue pour le 7 octobre 2024.
Arrêté lundi 12 Août dernier à Lomé où il résidait en tant qu’exilé, l’opposant est loin de se tirer d’affaires. Au titre des chefs d’accusation retenus contre lui, le chroniqueur risque des peines de prison et des amendes significatives. Et pour cause, “la provocation directe à la rébellion” est souvent considérée en République du Bénin comme une atteinte à la sûreté de l’Etat, et passible de lourdes peines de prison.
Par ailleurs, tous les partis d’opposition du Bénin ont exigé la libération immédiate du chroniqueur.