L’ex-directeur général de la police nationale du Bénin, Louis Philippe Houndégnon, a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce lundi 16 décembre 2024. Poursuivi pour « incitation à la rébellion » et « harcèlement par le biais d’un système électronique », l’ancien patron des policiers béninois a plaidé non-coupable des faits qui lui sont reprochés.
Arrivé à la salle d’audience à 9h10, Louis Philippe Houndégnon a longuement échangé avec ses avocats. Son arrivée s’est déroulée dans une atmosphère tendue, alors que les accusations à son encontre continuent de défrayer la chronique. L’ex-policier est poursuivi pour des audios qu’il aurait publiés sur les réseaux sociaux, incitant à la rébellion et au harcèlement en ligne. Aux côtés de son co-prévenu, il a plaidé son innocence devant la Cour.
En effet, selon Banouto, les avocats de Louis Philippe Houndégnon ont contesté la procédure judiciaire, soulevant plusieurs vices. Me Fidel Abouta, l’un des avocats, a notamment demandé la nullité des procès-verbaux d’audition, citant des contradictions flagrantes entre les documents d’enquête et le mandat de dépôt. Ainsi, selon lui, le mandat aurait été émis après que l’ex-directeur ait été auditionné, ce qui constituerait une violation des principes fondamentaux de la procédure judiciaire.
D’une part, Me François Kèkè, un autre avocat de la défense, a quant à lui dénoncé les conditions d’arrestation de son client, affirmant que les policiers sont entrés en tenue civile et ont escaladé les murs de la résidence de Louis Philippe Houndégnon pour l’appréhender. Il a également mis en avant les violations des droits humains, précisant que son client a été maintenu menotté pendant plusieurs heures.
Le tribunal devra maintenant trancher sur la validité des procédures et décider des suites à donner à cette affaire qui a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique. L’ex-policier, mis à la retraite d’office, continue de clamer son innocence, tandis que la défense s’emploie à contester chaque aspect du dossier.