Bénin : lourde perte pour l’opération Mirador, fer de lance de la riposte antiterroriste

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
un militaire Béninois

Une attaque terroriste a coûté la vie à plusieurs militaires béninois au « Point Triple », à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. Cette offensive, revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), est la plus lourde perte pour l’opération antiterroriste Mirador depuis son lancement.

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Dans l’après-midi du mercredi 8 janvier 2025, une position stratégique des forces de défense béninoises au nord du pays a été prise pour cible par des assaillants armés. L’attaque, particulièrement violente, s’est soldée par la mort de 28 soldats, selon des sources sécuritaires. Les assaillants ont incendié le site fortifié après un assaut à l’arme lourde.

L’opération Mirador, fer de lance de la riposte antiterroriste au Bénin, subit ainsi son plus lourd revers depuis sa mise en place. Les rescapés de l’attaque rapportent une violence inouïe, malgré les moyens déployés sur cette position, qui comprenait drones de surveillance et dispositifs de communication avancés.

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En réponse, l’armée béninoise a mobilisé des moyens terrestres et aériens pour neutraliser les assaillants. Selon les premières informations, plusieurs jihadistes auraient été abattus lors de la traque qui a suivi l’attaque. Les corps des victimes ont été rapatriés à Kandi, à une heure de route du lieu de l’attaque, pour des funérailles militaires.

« …Nous n’allons pas plier »

Face à cette tragédie, le chef d’état-major de la garde nationale, le colonel Faizou Gomina, a adressé un message à ses hommes. Il appelle à un sursaut de responsabilité et de courage, tout en soulignant que la victoire repose davantage sur la qualité des hommes que sur la puissance du matériel. « Nous venons de subir une très lourde perte, mais nous n’allons pas plier, nous n’allons pas périr, nous vaincrons », a-t-il affirmé.

Cette attaque intervient dans un contexte de tensions dans la région sahélienne, où les groupes jihadistes continuent d’exercer une pression constante sur les frontières du Bénin, malgré les efforts des forces armées. Le président Patrice Talon a récemment reconnu la complexité de cette lutte, attribuant ces incursions au manque de contrôle des pays voisins sur leurs territoires.

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