Après 30 ans d’application de cet arrêté, le gouvernement de la rupture estime que le secteur funéraire est devenu obsolète et inadapté aux récentes évolutions. Initialement centré sur la gestion des entreprises privées de pompes funèbres, l’arrêté interministériel datant du 23 février 1995, n’a pas abordé d’autres aspects cruciaux comme la gestion des cimetières. Ces dernières années ont d’ailleurs été marquées par des conflits liés à leur aménagement et des préoccupations concernant le respect de l’intégrité physique et mémorielle des défunts, ainsi que la protection de l’environnement.
Face à ces lacunes importantes, l’exécutif réuni ce mercredi 19 juin en Conseil des ministres a jugé impératif de renforcer la régulation pour mettre le secteur funéraire en conformité avec les normes sanitaires, d’hygiène, d’assainissement et environnementales en vigueur au Bénin.
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Par conséquent, Patrice Talon et ses ministres ont introduit un nouveau décret avec notamment des innovations telles que la catégorisation des activités funéraires, l’établissement de normes techniques, sanitaires et environnementales pour la création et la gestion des pompes funèbres, funérariums, crématoriums et cimetières. Le gouvernement spécifie également les qualifications minimales requises pour opérer dans ce domaine et les sanctions applicables en cas de non-respect des règles établies.
Les ministres concernés ont reçu pour instruction de prendre toutes les mesures nécessaires pour la mise en œuvre efficace de cette nouvelle régulation du secteur funéraire.