La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans le procès pour complot contre l’autorité de l’État. Olivier Boko et Oswald Homeky, anciens collaborateurs du président Patrice Talon, ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois autres coaccusés ont été acquittés.
Après plusieurs jours de procès, la CRIET a finalement tranché dans l’affaire qui a secoué la scène politique béninoise. Olivier Boko, ex-bras droit du président Patrice Talon, et Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, ont été reconnus coupables des chefs d’accusation qui pesaient contre eux, notamment complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificat. La sentence est lourde : 20 ans de réclusion criminelle chacun, avec 1,5 milliard d’amende.
À leurs côtés, l’homme d’affaires Rock Niéri, accusé d’avoir joué un rôle clé dans l’organisation présumée du complot, a également été condamné à 20 ans de prison et et 1,5 milliard d’amende. Cette peine est conforme aux réquisitions du procureur, qui avait demandé une sanction exemplaire contre lui.
60 milliards de dommages et intérêts à l’Etat
Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Niéri sont également condamnés à verser 60 milliards de dommages et intérêts à l’Etat. La Cour a aussi ordonné la confiscation des 55 millions d’assurance prestige souscrit au profit du commandant de la garde républicaine, des 1,5 milliards FCFA retrouvés chez Homeky et le véhicule qui devrait servir au transport des fonds.
En revanche, trois autres accusés dans ce dossier, à savoir Hugues Adjigbékou, Corneille Gbaguidi et Ganiou Sanoussi, ont été acquittés. Le procureur a estimé qu’ils n’avaient fait qu’exécuter des ordres sans être pleinement conscients des intentions de leurs employeurs.
Le procès avait attiré l’attention du public en raison des personnalités impliquées. Olivier Boko et Oswald Homeky, proches du pouvoir sous Patrice Talon, ont toujours clamé leur innocence, dénonçant un procès politique. Malgré leur défense, la cour a jugé les preuves suffisantes pour prononcer la lourde peine.