Bénin : Olivier Boko rejette les accusations dans le dossier « tentative de coup d’Etat »

Loan Tamin
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L'homme d'affaires Olivier Boko lors de la cérémonie d'investiture le 6 Avril 2016 du président Patrice Talon @ Présidence du Bénin

Présenté au Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), mardi 1er octobre 2024, l’homme d’affaires Olivier Boko a réfuté les accusations contre lui, dans le dossier de  « tentative de coup d’Etat » au Bénin. 

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Oliver Boko est-il impliqué ou non dans le dossier « tentative de coup d’Etat » qui cristallise toutes les attentions depuis peu au Bénin? L’homme d’affaires a lui-même fermement répondu à la question par la négative mardi devant les juges de la CRIET. En effet, celui, identifié au sein de l’opinion publique béninoise comme “l’ami personnel” du Chef de l’Etat Patrice Talon a affirmé ne pas avoir commandité de coup d’État contre ce dernier.

Sa posture a également été soutenue par son avocat, Me Ayodélé Ahounou, au terme de la comparution mardi à la CRIET. En effet, ce dernier, au sortir de l’audience, a notamment insisté sur le fait qu’il n’existait aucun élément incriminant son client à ce stade de la procédure. « La justice pénale se fonde sur des faits concrets, et il n’en existe pas », a-t-il déclaré.

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En ce qui concerne Colonel Djimon Dieudonné Tévéodjrè, le Commandant de la Garde Républicaine dont le nom est également cité dans le dossier, l’avocat relève que ce dernier, a lui-même reconnu n’avoir eu aucune discussion avec Olivier Boko concernant la supposée tentative d’atteinte à la sûreté de l’État. « Le colonel, qui pourrait être présenté comme le chef d’orchestre, a lui-même reconnu n’avoir eu aucune discussion avec Olivier Boko en lien avec ce qu’il a appelé une tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ou tentative de coup d’État », va-t-il préciser.

Les accusations portées par la CRIET

Seule juridiction compétente pour connaitre de dossiers de cette nature, la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme accuse Olivier Boko et Oswald Homéky, l’ancien ministre des sports de “complot contre la sûreté de l’Etat, corruption d’agent public et blanchiment de capitaux”. Selon une déclaration lue mercredi 25 septembre, par le Procureur Spécial, Mario Mètonou, “dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024, un peu après une heure du matin, l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky a été interpellé au moment où il transmettait six sacs remplis de billets de banque au Commandant de la Garde Républicaine”.

Des premières investigations, ajoute-il,  “il apparaît que le Commandant de la Garde Républicaine ayant en charge la sécurité du Chef de l’État a été entrepris par le ministre Oswald Homéky pour son compte et celui M. Olivier Boko à l’effet d’opérer par la force un coup d’État dans la journée du 27 septembre 2024″.

Olivier Boko, Oswald Homeky et un troisième prévenu du nom de Hugues Adjigbékou ont été placés sous mandat de dépôt après leur présentation à la CRIET, faisant face à des accusations de « complot contre la sûreté de l’État », de « blanchiment de capitaux » et de « corruption d’agent public ».

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