Le gouvernement béninois franchit une nouvelle étape dans la structuration du secteur artisanal. Réuni en Conseil des ministres ce mercredi 12 mars 2025, l’exécutif a validé la création du Cadre national de Concertation de l’Artisanat, un organe stratégique destiné à renforcer la promotion et le développement du secteur.
Le gouvernement du Président Patrice Talon veut créer un cadre de dialogue et d’orientation pour mieux structurer l’artisanat au Bénin. En effet, adopté en Conseil des ministres mercredi, Cadre national de Concertation de l’Artisanat aura « un rôle de conseil au Gouvernement, dans la définition de ses stratégies et actions de développement ou de promotion au profit du secteur de l’Artisanat ».
D’abord, elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du règlement communautaire de l’UEMOA, qui encourage « un cadre règlementaire harmonisé destiné à contribuer à la promotion et à la structuration uniforme du secteur ».
Une réponse aux insuffisances du passé
Selon le gouvernement, cette initiative vise également à combler les lacunes du Conseil supérieur de l’Artisanat, mis en place en 1990, et à poursuivre « la dynamique de réorganisation du secteur, telle qu’engagée par le Gouvernement depuis 2016 ». Le nouveau cadre rassemblera « les principaux représentants de structures sectorielles liées à l’artisanat, les représentants de la Chambre des métiers de l’Artisanat du Bénin et des faîtières des organisations professionnelles d’artisans ».
Des actions concrètes pour les artisans
L’objectif est clair : créer une synergie entre les différents acteurs pour améliorer les conditions des artisans. À cet effet, le cadre de concertation se concentrera sur « l’apprentissage et la qualification des artisans, le renforcement de leurs capacités, la réorganisation des faîtières professionnelles, le financement adapté, la protection sociale et les mesures incitatives en faveur du secteur ».
Par ailleurs, avec cette réforme, le gouvernement Talon entend donner un nouvel élan à l’artisanat béninois, un secteur clé de l’économie nationale, en lui offrant les moyens de son essor.