Le Chef d’Etat béninois, Patrice Talon a effectué une sortie médiatique. Il est revenu sur les sujets les plus brûlants qui continuent de défrayer la chronique au Bénin. Parmi les sujets abordés, figure l’affaire Reckya et Joël Aïvo, incarcérés depuis 2021. À un an de la fin de son mandat, le président béninois exclut toute grâce présidentielle pour Reckya Madougou et Joël Aïvo.
Pas de grâce présidentielle pour l’ancienne ministre Reckya Madougou et le constitutionnaliste Joël Aïvo. Interrogé par Jeune Afrique, le Président Patrice Talon rejette également toute idée de détention politique. Pour le chef de l’État, il n’y a aucun doute. “Ce sont des acteurs politiques condamnés et détenus, ce qui est différent”. À ses yeux, leur engagement politique ne saurait justifier une immunité.
“Nulle part dans le monde faire de la politique ne fournit une quelconque immunité pour couvrir des actes délictueux”, insiste le Chef d’Etat béninois. Concernant une éventuelle grâce présidentielle avant son départ, Patrice Talon se montre catégorique. “Non. Si je le faisais, cela reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste”, indique-t-il.
L’affaire reste sensible, d’autant que l’ONU a récemment demandé leur libération et que plusieurs chefs d’État africains sont intervenus en leur faveur. Mais, le Président Patrice Talon reste inflexible. “Si le prochain président estime que la politique entre parmi les critères d’attribution des grâces, libre à lui. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée” déclare-t-il.
À quelques mois de son départ, Patrice Talon campe donc sur sa position, laissant à son successeur la responsabilité d’un éventuel geste envers ces figures de l’opposition.