L’ancien président du Bénin, Boni Yayi, a répondu aux critiques concernant sa prise de la présidence du parti Les Démocrates. Lors d’une visite à Dassa-Zoumè, il a défendu son choix en soulignant que cela ne transgresse aucune loi.
L’ancien président du Bénin, Boni Yayi, a essuyé plusieurs critiques depuis son accession à la présidence du parti « Les Démocrates ». Muet depuis des semaines, l’ex-chef d’Etat a fini par briser le silence lors d’une visite à Dassa-Zoumè, où, il a répondu à ses détracteurs.
L’ancien chef d’État a affirmé que son choix de diriger un parti politique ne contrevient à aucune loi en vigueur. Il a souligné que d’autres leaders mondiaux ont fait de même, citant en exemple l’ancien président Nicéphore Soglo, qui s’était opposé à lui entre 2006 et 2016 après avoir été président. Boni Yayi a également mentionné des personnalités politiques comme Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, Barack Obama aux États-Unis, et Nicolas Sarkozy en France, qui ont continué leur carrière politique après leur mandat présidentiel.
“Que voulons-nous inventer au Bénin ?”, s’est-il interrogé. Il a également rappelé une anecdote concernant le Pape Benoît XVI, qui lui aurait dit lors de sa visite au Bénin en 2011 que son dernier mandat présidentiel était terminé, mais pas sa carrière politique.
La prise de la présidence du parti Les Démocrates par Boni Yayi lors du congrès en octobre dernier a suscité des critiques, notamment de la part de l’ancien ministre délégué à la défense nationale, Candide Azannaï. Cependant, du côté du pouvoir, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a qualifié cette décision de “non-événement.”