Bénin : Rachidi Gbadamassi tacle l’opposition après l’attaque de Banikoara

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Rachidi Gbadamassi

Après l’attaque meurtrière du mercredi 8 janvier 2025 dans la zone des trois frontières (Bénin – Niger – Burkina Faso), le ministre conseiller à la défense, Rachidi Gbadamassi, a réagi avec fermeté. Il a critiqué sévèrement le principal parti de l’opposition « Les Démocrates », qu’il accuse d’exploiter politiquement le drame.

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L’attaque survenue au « Point Triple » le mercredi 8 janvier 2025, a été revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM). Elle a coûté la vie à au moins 28 militaires béninois et est l’assaut le plus sanglant depuis le lancement de l’opération Mirador. Face à ce drame, le parti d’opposition Les Démocrates, a exprimé sa position en demandant des éclaircissements au gouvernement sur les stratégies adoptées contre la menace terroriste. Il a également proposé une approche régionale avec des brigades mixtes, l’instauration de trois jours de deuil national et un appel au consensus national sur les questions de sécurité.

La riposte cinglante de Rachidi Gbadamassi

Dans une déclaration remarquée, Rachidi Gbadamassi a dénoncé ce qu’il qualifie de « récupération politique indécente ». Il a fustigé l’attitude des opposants en des termes sans équivoque : « Nos adversaires politiques sont dans une entreprise de récupération et de vengeance politique sur les corps sans vie de nos soldats tombés au champ d’honneur… Quelle immoralité, quelle insensibilité, quelle irresponsabilité ! On veut faire la politique même avec nos cadavres… Cette question orale n’est connectée à aucun esprit républicain. », a déclaré le Buffle de Parakou

Le ministre conseiller à la défense a ainsi pointé du doigt une tentative d’exploitation des événements tragiques pour servir des intérêts partisans, estimant que de telles attitudes divisent plutôt qu’elles ne renforcent l’unité nationale.

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Alors que le gouvernement doit encore répondre aux interrogations soulevées par l’opposition, il est important de souligner que ce drame, au-delà des divergences politiques, appelle à une réflexion commune sur les moyens à mobiliser pour contrer efficacement le terrorisme et préserver l’intégrité du territoire béninois. Une synergie d’action entre les pays de la sous-région, notamment le Bénin, le Togo, le Niger et le Burkina Faso, doit triompher par-dessus tout, en dépit des clivages et divergences politico-diplomatiques.

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