L’opposante béninoise Reckya Madougou, en détention à la prison civile d’Akpro-Missérété, est au coeur du limogeage de Codjo Gaston Totohou, régisseur de cette maison d’arrêt.
Codjo Gaston Totohou, régisseur de la prison civile de Missérété, a été relevé de ses fonctions. La décision intervient suite à la découverte d’un téléphone portable appartenant à la détenue Reckya Madougou. L’appareil, qui permettait à la détenue de communiquer avec l’extérieur, a conduit à la décision de limoger le régisseur, considéré comme le principal responsable de la sécurité de l’établissement pénitentiaire.
Avant sa nomination à Missérété, l’ex-régisseur avait occupé des postes similaires dans les prisons civiles de Parakou et de Lokossa. En réponse à cet incident, les policières chargées de la surveillance de la détenue ont également été suspendues, conformément aux mesures disciplinaires en vigueur. Selon les règlements en matière de détention, l’usage de téléphones portables est strictement interdit aux détenus.
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En effet, opposante au pouvoir du président Patrice Talon, Reckya Madougou a écopé, samedi 11 décembre 2021, de vingt ans de prison pour terrorisme devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Et depuis, les mobiles de sa condamnation n’ont jamais convaincu les forces d’opposition, qui dénoncent plutôt une “arrestation politique”.
D’ailleurs, la mise en cause elle-même, peu avant l’annonce du verdict de la CRIET s’est défendue des chefs d’accusation retenus contre elle. “Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente”, a-t-elle déclaré. “Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste.”, va-t-elle ajouter.