Richard Boni Ouorou, président du parti politique « Le Libéral », a été arrêté tard dans la soirée du jeudi 15 mai 2025, dans le cadre de l’enquête sur des faits présumés de corruption liés à l’obtention du récépissé provisoire de son parti.
L’affaire autour de la déclaration administrative de constitution du parti politique Le Libéral vient de prendre une nouvelle tournure. Selon des informations rapportées par Le Matinal, le président de cette formation, Richard Boni Ouorou, a été interpellé jeudi soir dans le cadre de l’enquête en cours pour corruption impliquant deux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
D’après des sources concordantes, il est reproché à Richard Boni Ouorou d’avoir « soudoyé des cadres du ministère » afin d’accélérer de manière illégale l’obtention du récépissé provisoire de son parti. Les deux agents mis en cause auraient perçu selon la même source, « une faramineuse somme de 25 millions de FCFA » pour faciliter le traitement favorable du dossier, aujourd’hui au cœur d’un scandale retentissant.
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur, Alassane Séïdou, avait lui-même dénoncé ces pratiques dans une déclaration publique tenue à la même date (jeudi 15 mai), annonçant la suspension des deux cadres et l’ouverture d’une enquête confiée à la Brigade économique et financière. La situation semble donc évoluer rapidement avec l’interpellation du principal responsable du parti incriminé.
Un point de presse du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est attendu dans la journée du vendredi 16 mai pour apporter des précisions sur le déroulement de l’enquête et les suites judiciaires qui pourraient en découler.