Au Bénin, Boni Richard Ouorou, poursuivi dans une affaire de corruption d’agent public, a été déposé en prison dans la nuit de ce jeudi après sa présentation au Procureur spécial de la Criet.
Boni Richard Ouorou séjourne désormais en prison. Présenté dans l’après-midi du jeudi à Mario Mètonou, Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), le président du parti Le Libéral (LLB) a fait l’objet d’un mandat de dépôt prononcé par le juge des libertés et de la détention.
Le mis en cause a, avant la présente décision, été auditionné. Ses avocats ont également présenté leurs plaidoiries sans pour autant convaincre le ministère public qui a requis le mandat de dépôt avant son jugement.
Deux cadres du MISP également déposés avec Boni Richard Ouorou
Le président de Le Libéral, parti qui se réclame centriste n’est pas le seul. En effet, deux autres cadres du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique ont également été déposés en prison. Il s’agit notamment du directeur des partis politiques et des affaires électorales et un cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes. Un troisième mis en cause – le secrétaire général du ministère – est lui aussi poursuivi mais sans mandat de dépôt.
Boni Richard Ourou, politologue et précédemment très critique vis-à-vis du pouvoir de Patrice Talon se réclamait clairement de l’opposition avant la création de son parti politique. Arrêté le jeudi 15 mai dernier, il lui est notamment reproché d’avoir corrompu des agents du ministère dans la procédure de délivrance du récépissé de reconnaissance officielle de Le Libéral, son parti qui se réclame maintenant du centre – ni proche de l’opposition ni proche de la majorité présidentielle. Le mis en cause risque selon une déclaration du procureur spécial de la CRIET, 5 à 10 ans de prison.