La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis une peine de sept ans de prison ferme à l’encontre d’un jeune homme ce mardi 5 novembre 2024. Il est accusé de sextorsion et de harcèlement électronique. L’affaire oppose le prévenu à son ancienne compagne, qui l’accuse de chantage en raison de photographies intimes en sa possession.
Sept ans de prison requis contre un homme pour sextorsion ce mardi 05 novembre 2024. Selon les informations relayées par Bénin web tv, la plaignante a témoigné devant la Cour de l’angoisse que lui a causée cette situation. Elle a révélé que l’accusé l’a menacé à plusieurs reprises de dévoiler ces images à son époux. Cédant à ces pressions, elle aurait remis au jeune homme un montant total de 750 000 FCFA pour acheter son silence.
En réponse à ces déclarations, l’accusé a pour sa part, nié les faits. Il a affirmé ne détenir aucune photographie de la victime et déclare qu’ils se sont rencontrés en 2022 à Godomey-Togoudo avant de mettre fin à leur relation. Parti travailler au Burkina Faso en tant que manager de bar, il prétend que c’est la plaignante qui a pris contact avec lui sur Facebook, lui confiant des difficultés dans son mariage. Il assure que les sommes reçues de son ex-compagne constituaient une aide financière et non le fruit d’un chantage.
Au-delà des accusations de harcèlement, la Cour a également noté des éléments compromettants retrouvés dans le téléphone du prévenu, qui semblent indiquer une implication dans des activités de cybercriminalité. Les investigations ont révélé que l’accusé proposerait des services de nature sexuelle pour un montant pouvant aller jusqu’à 100 euros de l’heure et qu’il serait administrateur de six groupes de pornographie. Il est également poursuivi pour « escroquerie par le biais d’internet ».
Les réquisitions du ministère public
Le ministère public a mis en avant des circonstances aggravantes. La substitut du procureur spécial a demandé une requalification de l’infraction de « harcèlement électronique » en « sextorsion », relevant que les éléments à charge démontrent une forme de chantage. Elle a insisté pour que les accusations de cybercriminalité soient également prises en compte, sollicitant une peine de sept ans de prison ferme et une amende de cinq millions de FCFA pour sanctionner ces actes, conformément aux articles 550 et 566 du Code du numérique. Le verdict final sera rendu le 10 décembre prochain.