Steve Amoussou a comparu pour la énième fois lundi 7 avril 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). À la barre, il a nié être l’auteur des publications polémiques attribuées à « Frère Hounvi ». Le prévenu rejette toute responsabilité et conteste la validité des accusations portées contre lui. Le dossier a été renvoyé à une date ultérieure.
Steve Amoussou a été présenté devant la CRIET ce lundi. En effet, lors de l’audience, il a été confronté à des extraits des chroniques du pseudonyme « Frère Hounvi », connues pour leurs critiques virulentes du régime en place. Ainsi, selon Banouto, la Cour lui a opposé des passages tels que : « Le président de la République est un dictateur qui paraît dans un costume trop serré » ou encore « Le Bénin est devenu une plaque tournante de la drogue depuis l’arrivée du régime de Patrice Talon ».
Mais, Steve Amoussou a fermement rejeté toute implication. “Je ne suis pas le Frère Hounvi”, a-t-il déclaré à la Cour, avec un sourire aux lèvres, en réponse à la question du président des céans : “ Avez-vous des preuves de ces allégations ?”
Un procès marqué par la contestation
L’accusé a également dénoncé ce qu’il qualifie d’injustice procédurale, fustigeant la charge qui lui impose d’apporter la preuve qu’il n’est pas l’auteur des écrits. Il a profité de l’audience pour rappeler les circonstances de son enlèvement à Lomé, affirmant avoir été arrêté sans chaussures, vêtu d’un tee-shirt rouge délavé et d’une culotte bleue.
La Cour a pris acte de ses déclarations mais a décidé de renvoyer l’affaire à une date ultérieure. Le représentant du ministère public et le président de l’audience ont maintenu leurs interrogations sur la paternité des chroniques à caractère subversif.
Tandis que Steve Amoussou clame son innocence et dénonce une procédure biaisée, l’affaire reste suspendue à de futures audiences. Dans l’attente, le mystère demeure entier autour de l’identité réelle de Frère Hounvi.