La tragédie s’est déroulée rapidement, entre l’annonce et la commission de l’acte irréversible. Mardi, peu avant 16 heures, le jeune photographe a publié un message sur sa page Facebook : « À vous mes internautes. Vous me manquerez sûrement. Actuellement je vous écris mes dernières paroles. Et cette fois, ce n’est pas du théâtre, mais une pure réalité. Théodore Agbangla sera bon pour certains et mauvais pour d’autres. Dans tous les cas, ainsi va la vie. Peu importe ce que vous pensez, Dieu, lui seul sait sonder le cœur de tous. Les quelques œuvres, témoigneront de mon existence ».
Ses amis sur le réseau social ont réagi avec une multitude de commentaires sous la publication. Certains ont tenté de le raisonner, d’autres l’ont injurié. Pendant ce temps, Théodore Agbangla, un aspirant au métier d’enseignant vivant à Parakou était probablement déjà décédé. Quinze minutes après son premier message, un autre est apparu sur son profil, demandant à alerter ses proches pour récupérer son corps. « S’il vous plaît, appelez ma grande sœur […] de venir chercher mon corps avant décomposition. Si vous avez du cœur, appelez-la pour l’amour de Dieu. C’est un message programmé », avait-il écrit avant de commettre l’irréparable.
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Les raisons de sa mort
Pendant que la toise s’interrogeait sur les réels motifs qui ont conduit à cet acte fatal, une lettre dans laquelle il a évoqué les raisons a été rendue publique. Selon LibreInfo, il s’agit d’une lettre retrouvée dans ses effets.
« Ces derniers mois, je ne suis plus moi-même. Je suis persécuté presque toutes les nuits à travers des rêves bizarres et cauchemars : ce qui se fait réaliser une fois à mon réveil. Chaque instant, j’entends un appel au suicide. J’ai résisté du mieux que je peux. Mais à présent, j’ai perdu la foi et l’espoir. Personne ne croit à tout ce que je dis afin de pouvoir me venir en aide », a expliqué le jeune homme identifié comme un aspirant au métier d’enseignant (AME).
Selon la lettre, ses proches ne lui prêtaient pas oreille attentive et la situation devenait de plus en plus incontrôlable pour lui. « Personne ne me comprenait. Et maintenant le mal a prit contrôle de moi. Après ma mort, de grâce, gardez vos critiques et vos belles paroles à mon sujet car lorsque j’en avais le plus besoin, vous étiez absents. Mais où que je sois, passez leur ce message : ma mort n’est pas naturelle et tous ceux qui ont contribué à ma perte brusque, je les hanterai nuit et jour jusqu’au point où ils se dévoileront. Je reviendrai bientôt. Théodore Gbègnimoan Agbangla je suis…’‘ a-t-il écrit dans la lettre.
D’après des informations trouvées en ligne, le jeune photographe était père d’un enfant. Avant de se suicider, il a également informé la mère de son enfant de son amour profond et sincère. Cet acte doit interpeller les uns et les autres sur l’amour et la disponibilité que nous nous devons de nous témoigner entre humains.