Au Bénin, le président Patrice Talon s’est séparé de son ministre des affaires étrangères Aurélien Agbénonci qui l’accompagnait à ce poste depuis 2016 à son arrivée au pouvoir. Aucun motif de ce qui a été qualifié par les uns de “départ volontaire” et par les autres de “limogeage” n’a été donné par le gouvernement. Mais d’après Jeune Afrique, plusieurs raisons ont conduit à la séparation d’entre les deux hommes.
Patrice Talon et Aurélien Agbénonci ne s’entendaient plus depuis bien longtemps ? C’est bien ce que des sources du ministère des affaires étrangères rapprochées par Jeune Afrique ont confié. Selon ces sources citées par le média, il y a bien longtemps que le torchon brûle entre le Chef de l’Etat béninois et son désormais ex-collaborateur.
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Bien avant qu’Aurélien Agbénonci ne perde, courant avril 2023, le volet coopération du ministère dont il avait la charge, Patrice Talon lui reprocherait une absence de résultats dans la mobilisation des ressources financières extérieures. L’article de Jeune Afrique mentionne que c’est entre autres, cette absence de résultats qui a d’ailleurs amené le Chef de l’Etat béninois à ”amputer“ son ex-collaborateur de cet organe qu’il va ensuite rattaché au portefeuille de Romuald Wadagni, son ministre d’Etat, chargé des finances qui l’accompagnait également depuis 2016.
Une autre source au ministère des affaires étrangères confie au média, que ce dernier reprocherait à Aurélien Agbénonci, un «manque de communication». Le ministre des finances se serait même plaint plusieurs fois, de n’être pas au courant de certaines rencontres avec des partenaires extérieurs du Bénin. Or, poursuit Romuald Wadagni cité par la source, ces rencontres, sont «cruciales» pour nouer les accords financiers avec ces partenaires.
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Le média souligne que ce remaniement technique a envenimé la collaboration déjà délétère depuis peu entre les deux ministres, par ailleurs pressentis pour prendre la succession de Patrice Talon en 2026. «Ils se sont parfois marchés sur les pieds, comme lors de la visite du président rwandais Paul Kagamé au Bénin mi-avril», raconte une source aux ministère des affaires étrangères, citée par Jeune Afrique.
Nous avions fait des fiches techniques au Chef de l’Etat afin de lui expliquer pourquoi certaines chancelleries ne devaient pas être fermées.
Aurélien Agbénonci
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Le réquisitoire d’Agbénonci
Ministre des affaires étrangères et de la coopération depuis 2016, Aurélien Agbénonci n’a pas prêté sa caution à la réforme qui a conduit le Bénin à engager une refonte de sa carte diplomatique. Faut-il le rappeler, le Bénin a revu entre 2016 et 2020, trois fois sa carte diplomatique. Une refonte qui a par ailleurs consacré une baisse des représentations diplomatiques du pays à l’étranger. Ce réaménagement, rapporte le média, n’a jamais été du gout du patron de l’ex-patron de la diplomatie béninoise.
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Après l’annonce du limogeage par la presse locale, le gouvernement, à travers son Porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji avait indiqué que « Ce qui doit être, sera, et au moment opportun ». Mais aucun autre détail n’a été donné par la suite jusqu’à ce que Aurélien Agbénonci ne soit remplacé par Shegun Adjadi Bakari, précédemment nommé ministre conseiller aux investissements.